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Juste à côté, une femme crie au secours devant cet horrible scénario sanglant. Mal lui en a pris ! Deux policiers se précipitent sur elle et commencent à la rouer impitoyablement de coups de matraque. C’est dans une ambiance terrifiante où le bruit des coups et des cris de détresse ont pris le dessus sur les slogans des manifestants du Mouvement du 20 février à Tiznit.
Si les forces de l’ordre se sont montrées pacifiques lors des précédentes sorties des foules dans la rue, cette fois-ci, elles n’ont pas fait de quartier.
Les places Al Mouchouar, jardin Moulay Abdellah, celle devant le siège de la province, ainsi que les grands axes par où les « processions » des foules ont pris l’habitude de passer, ont été quadrillés par les éléments de la brigade anti-émeute.
Aucune marge de manœuvre n’a été laissée aux manifestants. Ils ont eu tout juste le temps de scander un «Achaâb yourid isskat al Fassad» que les coups de gourdins commencèrent à pleuvoir.
Les badauds, les passants, entre autres, personne n’a échappé au passage à tabac. Les blessés se comptent par dizaines parmi la foule.
Selon une source de l’hôpital Hassan Ier de la ville, plaies crâniennes, contusions, ecchymoses, bosses … ont été le lot des personnes admises aux urgences. Exception faite des deux cas, jugés très graves, qui ont été évacués vers l’hôpital Hassan II à Agadir. Même les représentants de la presse ont en pris pour leur grade. Plusieurs correspondants ont été maltraités.
La ville a ainsi vécu, depuis les environs de 19h, sur le rythme de la chasse aux manifestants et le sauve-qui-peut des habitants horrifiés. Ce n’est que vers 21h passées que le calme est revenu. L’Association de la presse de Tiznit et le Club de la presse ont conjointement publié un communiqué où ils dénoncent vigoureusement ces actes de «violence inouïe» perpétrés par les forces de l’ordre contre des manifestants pacifiques et qui n’ont commis aucun acte de vandalisme.
Les deux associations ont condamné, par ailleurs, le fait que les forces de l’ordre s’en soient prises de nouveau aux correspondants de presse et déploré que les responsables locaux n’aient pas tenu leurs promesses de permettre aux journalistes de faire leur travail.