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Londres et Washington ont suspendu jeudi leur aide «non-létale» aux insurgés du nord de la Syrie à la suite d’informations selon lesquelles le Front islamique, qui réunit six mouvements islamistes ou salafistes, s’est emparé de bâtiments appartenant aux modérés de l’Armée syrienne libre à la frontière turque. Déplorant cette décision, le prince Turki juge qu’ils ont abandonné l’ASL. «Ce qui est plus dommageable, c’est que, depuis le début de ce conflit, depuis que l’ASL est apparue comme une réponse à l’impunité d’Assad, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis n’ont pas fourni l’aide nécessaire pour lui permettre de se défendre et de défendre le peuple syrien face à la machine meurtrière d’Assad», a-t-il déclaré à Reuters en marge d’une conférence sur la gouvernance mondiale à Monaco.
«Nous sommes dans une situation où un camp, celui du régime d’Assad, dispose à volonté d’armes telles que chars et missiles, alors que l’autre pleure pour obtenir des armes défensives afin de se protéger des armes offensives qu’Assad possède. Pourquoi cesserait-il de tuer ?», s’est indigné le prince Turki.
«C’est, selon moi, pour cette raison que l’ASL n’a pas la position dominante qu’elle devrait avoir aujourd’hui - à cause du manque d’aide internationale. Le combat va se poursuivre et la tuerie aussi.»
L’Arabie Saoudite et le Qatar sont les partenaires les plus actifs de l’ASL et de la Coalition nationale syrienne, qui fédère l’opposition, auxquels ils fournissent armes, fonds, formations et renseignements militaires.
«Pour moi (...), mettre fin au régime d’Assad serait un moyen de faire cesser ce conflit de façon positive. C’est à cause du régime d’Assad que tout cela a lieu», a poursuivi le prince Turki.
Signe de l’importance que le mouvement a prise aux dépens de l’ASL, des chefs du Front islamique doivent rencontrer une délégation américaine dans les jours qui viennent en Turquie, a-t-on appris samedi de sources proches de l’opposition.
Les diplomates américains pourraient évoquer à cette occasion la question de l’aide militaire et envisager de confier au Front le maintien de l’ordre dans les zones du Nord tenues par les rebelles, d’après un de ses combattants.