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L’Afghanistan a commencé à libérer des centaines de talibans dans l’espoir de faciliter le processus de paix et de stabiliser le pays d’ici le départ de l’essentiel des troupes de l’Otan fin 2014, malgré les craintes de Washington que les détenus élargis ne retournent au front.
En pleurs, portant calotte blanche et longue barbe noire, environ 80 hommes ont quitté vendredi la prison Pul-e-Charkhi, le plus grand centre de détention d’Afghanistan, à l’est de la capitale.
Des centaines d’autres doivent suivre. Arrêtés par la force multinationale de l’Otan (Isaf), la plupart ont été détenus à la prison américaine de Bagram, au nord de Kaboul, avant d’être remis aux autorités afghanes.
Le président Hamid Karzaï, qui doit s’entretenir cette semaine à Washington avec Barack Obama, avait fait du contrôle de la prison de Bagram et de ses 3.000 prisonniers une condition pour l’avenir des relations entre l’Afghanistan et les Etats-Unis après 2014. Le transfert a eu lieu l’an dernier mais l’administration américaine s’est inquiétée de ces libérations, estimant que nombre de détenus rejoindraient les rangs de la rébellion. Parmi eux, plusieurs ont en effet été arrêtés dans les provinces de Khost, Kunar et Uruzgan (est), fiefs des islamistes.
Des contacts préliminaires entre les Etats-Unis et les talibans afghans avaient avorté en mars 2011 après le refus de Washington de libérer des cadres talibans emprisonnés à Guantanamo.
Le gouvernement du président Karzaï a élaboré une feuille de route qui prévoit de persuader les talibans et d’autres groupes rebelles d’accepter un cessez-le-feu en vue de participer à terme à la mise en place de la démocratie naissante. Ces libérations font partie de ces efforts. Mais il est “prématuré” de dire si elles auront ou nom l’effet escompté, estime le Haut conseil pour la paix. Le Pakistan, considéré comme un acteur clé dans la réconciliation afghane en raison de ses relations historiques avec des chefs des talibans, a libéré une trentaine de responsables talibans depuis la mi-novembre. Kaboul espère que ces cadres pourront convaincre leur hiérarchie de négocier la paix.