«Le bureau du procureur a toujours invité et continue d'inviter quiconque ayant des preuves pertinentes sur l'attentat commis contre l'ancien Premier ministre (libanais) Rafic Hariri à les porter à son attention», a déclaré à l'AFP la porte-parole du TSL Fatima Issawi.
Le procureur du tribunal «a également déclaré que toute allégation qui est basée sur des éléments crédibles (...) sera soigneusement examinée», a-t-elle ajouté.
A l'occasion d'un discours du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah lundi, le mouvement chiite a diffusé ce qu'il a présenté comme des images de reconnaissance israéliennes du site de l'assassinat de Hariri, prises avant le drame.
M. Nasrallah a précisé que les images avaient été «interceptées» par son mouvement. «Quand on prend ce genre d'images, c'est généralement une introduction pour l'exécution d'une opération», a-t-il estimé.
Il a cependant reconnu qu'il ne s'agissait pas de preuves «concluantes» sur une implication d'Israël dans le meurtre, mais que ces «données» pouvaient servir à parvenir à la vérité sur ce meurtre.
Le 3 août, M. Nasrallah avait accusé Israël explicitement pour la première fois de l'assassinat de Hariri, commis en février 2005.
Le 22 juillet, il avait annoncé s'attendre à ce que le tribunal, auquel il ne fait pas confiance, accuse des membres de son parti d'implication dans ce meurtre.
La Syrie, une alliée du Hezbollah qui avait été montrée du doigt dans l'assassinat, a démenti toute implication. Les deux premiers rapports de la commission d'enquête de l'ONU avaient conclu à des «preuves convergentes» mettant en cause les renseignements syriens et libanais.