Du côté du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, on a tenu à préciser que 80% des nouveaux consuls sont nommés à ce niveau pour la première fois et que la femme y est présente à raison de 25%.
Voilà qui nous change de ceux qui, à force d’être maintenus des années voire des décennies, à leur poste, finissent par faire partie du décor, par se détourner de la mission qui leur a été confiée au profit d’affaires personnelles et généralement mercantiles.
La présence remarquée de la femme dans cette nouvelle liste de consuls est également à saluer. Sans vouloir faire dans un féminisme déplacé, il a été établi dans bien de domaines que la femme a donné pleine satisfaction en faisant preuve de compétence, mais aussi de plus de sérénité et de dévouement.
Cette opération de toilettage doit cependant prendre plus d’envergure pour s’étendre à d’autres villes et à d’autres régions, sans toutefois que l’on se limite au simple remplacement de quelques commis d’Etat par d’autres lequel, bien évidemment, ne doit pas constituer une fin en soi. Le ministère des Affaires étrangères est tenu d’assurer le suivi, un contrôle continu, afin d’évaluer à sa juste valeur le rendement de ceux qui sont là où ils sont dans un seul et unique but : celui de servir au mieux les ressortissants marocains à l’étranger.
Et à ce propos, on doit en finir une bonne fois pour toutes avec ces commissions d’inspection qui débarquent « à l’improviste », mais sans oublier d’aviser de leur visite « inopinée », le fonctionnaire devant faire l’objet de ladite inspection. Cela s’appellerait pudiquement « échange de bons procédés ».
D’ailleurs, il ne peut y avoir de meilleurs inspecteurs ou évaluateurs que les MRE eux-mêmes. Le Roi a donné, à ce propos, le meilleur exemple. De ses déplacements à l’étranger, de ses rencontres avec les ressortissants marocains, il s’est fait une idée précise sur les manquements et failles affectant l’action consulaire.
Le dernier discours du Trône était, de ce fait, porteur de grands espoirs aux Marocains du monde. «Certains membres de la communauté, a rappelé Sa Majesté, m’ont fait part de leur mécontentement du mauvais traitement qui leur est réservé par certains consulats (…)», avant de rappeler ses devoirs au ministre des Affaires étrangères en attirant son attention sur «la nécessité de s’employer avec la fermeté requise à mettre fin aux dysfonctionnements et autres problèmes que connaissent certains consulats».
Au vu du ton de son speech devant les consuls récemment nommés, Mezouar aurait apparemment retenu la leçon. Tant mieux, dirions-nous. Quitte à se répéter : il était grand temps !
Vivement que nos concitoyens vivant sous d’autres cieux ne soient plus amenés à appréhender leur rendez-vous dans un consulat marocain !
Comme ce jeune couple maroco-marocain vivant en plein Paris qui ne cesse de courir après un livret de famille auprès de l’un de nos prestigieux consulats. En vain ! Si seulement il y avait quelque argument convaincant pour justifier cet étrange refus !
Enfin merci monsieur le ministre concerné de veiller également (et surtout) à l’état de notre drapeau national hissé sur les locaux de bon nombre de consulats ! Souvent, on oublie de l’entretenir ou de le changer. Ça donne une mauvaise image. Et ça fait mal, très mal au cœur.