“Missa” : L'absurde dévoilé



“Lettres du Maghreb” ouvre une nouvelle page pour la postérité

Carrefour culturel intemporel, la cité millénaire est depuis 2017 la capitale du livre au Maghreb


DNES : Alain Bouithy
Vendredi 11 Octobre 2019

Le livre maghrébin et africain en général s’offre une belle vitrine à Oujda. La capitale de l’Oriental marocain abrite, depuis mercredi 9, la troisième édition de son jeune et déjà très dynamique Salon maghrébin du livre, «Lettres du Maghreb».
Carrefour culturel intemporel, la cité millénaire est depuis 2017 la capitale du livre au Maghreb. Une région qui peut se targuer de compter de nombreux écrivains connus à l’international dont les Oujdis apprécieront les plus anciennes et les plus récentes œuvres durant les quatre jours de cet événement.
Jusqu’au 13 octobre courant, la ville accueille cet important rendez-vous littéraire organisé par l’Agence de l’Oriental et dont le « propos est de créer un espace de dialogue et d’ouverture riche et sans autre intérêt que celui du partage des idées », a relevé le président dudit salon, Mohamed Mbarki.
« Lettres du Maghreb », qui poursuit également l’ambition de promouvoir l’idée d’un Grand Maghreb culturel, est organisé en coordination avec l’appui d’un comité scientifique expérimenté et respecté dans le domaine de la littérature et de l’édition.
Comme lors des deux précédentes éditions, le salon renouvelle cette année, encore, « sa promesse de rassembler d’éminentes personnalités intellectuelles du Maghreb, de l’Afrique et de l’Europe autour d’un évènement devenu incontournable », a assuré le wali de la région de l’Oriental, par ailleurs gouverneur de la Préfecture d’Oujda-Angad, Mouaad Jamai, avant l’ouverture de ce rendez-vous.
A noter qu’après avoir exploré les thématiques de la jeunesse en 2017 (« Dire la jeunesse, écrire l’espoir ») et tenter de « Réinventer l’universel » en 2018, le Salon maghrébin du livre examine pour sa troisième édition «La transmission» dans toute sa complexité. « Avec la volonté marquée de démocratiser la lecture et l’art auprès du jeune public, scolaire et universitaire », ont insisté les organisateurs.
Pour cette troisième édition, organisée sous le Haut patronage de S.M le Roi Mohammed VI, le salon accueille quelque trois cent auteurs venus du Maghreb, d’Afrique subsaharienne et d’ailleurs et une quarantaine d’éditeurs du Maroc, de la tunisie, de Libye, d’Egypte, de Belgique, du Koweit, des Emirats arabes unis, de France, de l’Algérie, du Cameroun, de l’Occitanie et de Chine.
Outre les conférences, tables rondes et ateliers qui ponctueront cette manifestation, «Lettres du Maghreb» prévoit également un espace dédié à la jeunesse avec des activités et tables rondes spécifiquement pensées pour le public scolaire et étudiant.
L’héritage digital, l’art de rue comme vecteur de transmission, cinéma en tant que porteur de savoirs, féminisme et interculturalité. Tels sont les thèmes qui seront abordés lors des différentes tables rondes prévues dans cet espace.
De nombreux workshops figurent au programme ainsi que «des speed meetings avec des auteurs ou profession des métiers de livres pour favoriser l’échange et la transmission d’expérience ».
« Notre souhait est que ces exposés, ces conférences et ces échanges puissent profiter aux différents publics, et notamment aux jeunes étudiants et intellectuels de nos régions et pays respectifs », a souligné le Comité scientifique.
Après le Sénégal en 2017 et la Côte d’Ivoire l’année dernière, le Cameroun est représenté à ce salon par une forte délégation avec qu’accompagne huit auteurs reconnus à l’international. En l’occurrence : Calixte Beyala, Gaston-Paul Effa, Léonora Miano, Djaïli Amadou Amal, Hemley Boum, Imbolo Mbue, Eugène Ebodé et Max Lobe.
« C’est une littérature en pleine ébullition que la troisième édition de Lettres du Maghreb met en lumière », soulignent les organisateurs notant que durant les quatre jours de ce salon, le public oujdi appréciera « une littérature puissante dont les thématiques restent universelles : l’histoire, la mémoire, la contestation, le féminisme ».
Soulignons que la soirée inaugurale du Salon maghrébin du livre s’est achevée par une rencontre musicale mêlant flamenco et musiques arabe et sénégalaise.
Le spectacle inédit, de près de 2h, a réuni sur la même scène du Théâtre Mohammed VI d’Oujda plusieurs artistes de  divers horizons offrant en musique et en danse au public hétérogène les origines communes  des musiques flamenco, arabe et sénégalaise.
Pour rappel, après Rabat en 2003, la ville d’Oujda a été désignée capitale de la culture arabe en 2018 par la Commission permanente de l’organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO).
Soulignons également que ce salon est organisé en partenariat avec les ministères de la Culture et de la Communication, de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ainsi que le ministère délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger et de la migration.


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