
Mokhtar Lamani, chef du bureau à Damas de l’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe, s’est rendu samedi dans les villes voisines de Homs et Talbissé (centre), en proie à des combats entre soldats et rebelles et des bombardements de l’armée, a précisé Khaled al-Masri, porte-parole de l’ONU à Damas.
A Talbissé, M. Lamani s’est entretenu avec le colonel Qassem Saadeddine, le porte-parole en Syrie de l’ASL, force d’opposition armée formée de déserteurs et de civils armés, ainsi que d’autres représentants de l’ASL, a-t-il ajouté sans autres précisions.
Il a rencontré également à Homs le gouverneur de cette ville, ainsi que des représentants du Comité international de la Croix rouge (CICR) et du Croissant rouge syrien.
M. Brahimi avait effectué à la mi-septembre une visite de quatre jours à Damas. Le président syrien Bachar al-Assad lui avait signifié qu’il ne comptait pas arrêter sa guerre contre les rebelles, tandis que des chefs de la rébellion lui avaient dit via Skype que le régime ne tomberait que «par la force».
Le 24 septembre, M. Brahimi a souligné devant le Conseil de sécurité de l’ONU qu’aucune issue n’était en vue en Syrie, en proie à la guerre civile déclenchée par la répression du régime du mouvement de contestation pacifique lancé en mars 2011.
Trois jours plus tard, M. Brahimi ainsi que les patrons de l’ONU et de la Ligue arabe, Ban Ki-moon et Nabil al-Arabi, ont déploré à New York «la férocité des violations des droits de l’Homme commises par le gouvernement et l’opposition» et demandé aux donateurs de contribuer davantage aux opérations humanitaires.
Selon l’ONU, plus de 500.000 Syriens ont fui leur pays, dont 75% sont des femmes et des enfants, alors que 2 millions de personnes ont besoin d’aide à l’intérieur du pays.
Depuis 18 mois, plus de 30.000 personnes ont péri dans les violences qui ont dévasté le pays, selon une ONG syrienne.