L’Observatoire syrien des droits de l’Homme, qui appartient à l’opposition, a fait état de trois déflagrations, citant des témoignages d’habitants qui ont signalé aussi des coups de feu.
Une explosion s’est produite près d’un bâtiment des forces de sécurité, ajoute-t-il.
Un habitant contacté par Reuters a déclaré qu’une zone située autour d’un complexe des renseignements militaires dans le quartier du Nouveau Alep avait été bouclée.
Grand carrefour commercial, Alep a été relativement à l’écart du soulèvement populaire contre le président Bachar al-Assad qui dure depuis la mi-mars 2011 et dont la répression a fait des milliers de morts. Le 23 décembre, deux attentats suicides ont fait au moins 44 morts à Damas, au lendemain de l’arrivée d’une mission d’observateurs de la Ligue arabe. Le 6 janvier, un kamikaze a tué 26 personnes dans la capitale. Par ailleurs, le président américain Barack Obama a dénoncé jeudi le «bain de sang atroce» qui est selon lui en cours en Syrie, et assuré que les Etats-Unis et l’Italie voulaient y mettre fin, à l’issue d’une rencontre à la Maison Blanche avec le Premier ministre italien Mario Monti.
«En Syrie, nous voulons tous les deux mettre fin au bain de sang atroce que nous observons» et que le «gouvernement qui a agressé son peuple» soit remplacé, a déclaré Barack Obama à la presse, dans le Bureau ovale, à l’issue de sa rencontre avec M. Monti.
Plus de 80 personnes ont été tuées jeudi en Syrie, dont une majorité de civils abattus par les forces du régime de Bachar al-Assad dans la ville de Homs, haut lieu de la contestation dans le centre du pays, l’ONU prédisant «une aggravation» du conflit en l‘absence d’un consensus international.