-
Driss Lachguar : Passerelle importante vers l’Afrique, la ville d’Agadir requiert un intérêt considérable
-
Le délai raisonnable pour statuer sur les affaires, un engagement constitutionnel en faveur des droits des justiciables
-
Mustafa El Ktiri : La récupération de Sidi Ifni, une étape majeure dans le processus de parachèvement de l’indépendance nationale
-
Débats entre experts dans la perspective de la tenue du 12ème Congrès de l’USFP
|
||||||||
Les violences physique et sexuelle coûtent 2,85 MMDH aux ménagesLibé
Mardi 8 Décembre 2020
Autres articles
Les violences physique et sexuelle coûteraient aux ménages 2,85 milliards de dirhams (MMDH), selon le Haut-commissariat au plan (HCP). Parmi l’ensemble des femmes victimes de violences physique et/ou sexuelle au cours des 12 mois précédant l’enquête, tous contextes confondus, 22,8% ont dû supporter, elles ou leurs familles, des coûts directs ou indirects de la violence, indique le HCP dans son dernier rapport sur les violences faites aux femmes et aux filles, relatif à l’enquête nationale sur les violences à l’encontre des femmes et des hommes de 2019, relevant que le coût global de la violence est estimé à 2,85 MMDH. En rapportant ce coût au nombre total des victimes, le coût moyen est de l’ordre de 957 dirhams par victime, note la même source, précisant que la part du milieu urbain dans le coût économique global de la violence est de 72% (2,05 MMDH), celle du milieu rural est de 28% (792 millions de dirhams (MDH)). Selon la même enquête, le coût moyen supporté par les victimes citadines (1000 dirhams par victime) est plus élevé que celui des victimes rurales (862 dirhams par victime), ajoutant que les coûts directs constituent la majeure partie du coût économique global avec une part de 82% (2,33 MMDH) contre seulement 18% pour les coûts indirects (517 MDH). L’espace conjugal s’accapare, à lui seul, plus des deux tiers du coût global de la violence avec une part de 70% (un coût global de 1,98 MMDH), suivi des lieux publics avec 16% (448 MDH) et du contexte familial avec 13% (366 MDH). S’agissant des formes de violence, près de 85% du coût global concerne la violence physique (2,4 MMDH) et 15,3% la violence sexuelle (436 MDH), relève le HCP. Le HCP ajoute, par ailleurs, que le harcèlement sexuel est le principal acte de violence faite aux femmes dans les lieux publics. Parmi les 12,6% des femmes qui ont été violentées dans les lieux publics durant les 12 derniers mois, 7,7% ont été victimes de violence sexuelle, 4,9% de violence psychologique et 3% de violence physique, précise le HCP dans son rapport sur les violences faites aux femmes et aux filles, relatif à l’enquête nationale sur les violences à l’encontre des femmes et des hommes en 2019. "Ce sont les femmes citadines qui sont les plus exposées à la violence sous toutes ses formes", fait savoir la même source, notant que la prévalence atteint 15,6% en milieu urbain, le double de celle enregistrée en milieu rural (7,1%). Aussi, elles sont 9,5% de femmes citadines à être victimes de violence sexuelle (contre 4,2%, en milieu rural), 3,8% ont subi une violence physique (contre 1,5%) et 6,2% ont enduré une violence psychologique (contre 2,6%), relève le HCP, soulevant que les violences physique et/ou sexuelle font 12,2% de victimes citadines (contre 5,3%). Selon l'enquête, la violence sexuelle dans l’espace public représente, à elle seule, 50% de l’ensemble des violences sexuelles vécues par les femmes, tous espaces confondus, et 81% des violences sexuelles vécues dans les espaces hors conjugal. Les violences, toutes formes confondues, touchent davantage les filles et les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans (22%), les célibataires (27%), les élèves et les étudiantes (36,5%), les femmes ayant un niveau d’enseignement supérieur (23%) et les ouvrières (23%). Inscrite dans l’élan de production, de diffusion et d’utilisation de statistiques sensibles au genre en appui aux politiques publiques, la réalisation de l’enquête nationale sur la violence à l’encontre des femmes et des hommes 2019 contribue aux efforts du Maroc dans le suivi de la mise en œuvre de l’Agenda 2030, et plus particulièrement de l’ODD 5, dédié à l’égalité entre les genres. Cette enquête a été réalisée avec l’appui de l’ONU-Femmes, entre février et juillet 2019, uprès d’un échantillon de 12.000 filles et femmes et de 3.000 garçons et hommes, âgés de 15 à 74 ans, représentant les diverses couches sociales et les régions du pays. L’enquête 2019, tout en permettant d’appréhender les différentes formes de violence et contextes de leur survenue, aborde les déterminants de la violence, les perceptions sociales ainsi que les impacts sociaux et économiques engendrés par cette violence sur l’individu, le ménage et la société
Les filles et les femmes âgées de moins de 50 ans constituent la tranche d'âge la plus exposée aux violences, selon le Haut-commissariat au plan (HCP). "Les filles et les femmes âgées de moins de 50 ans constituent la tranche d’âge la plus exposée aux différentes formes de violences et pour laquelle la prévalence dépasse la moyenne nationale, particulièrement les jeunes âgées de 15-19 ans et de 20-24 ans avec des taux respectifs de 70,7% et 65,8%", indique le HCP dans son dernier rapport sur les violences faites aux femmes et aux filles, relatif à l’enquête nationale sur les violences à l’encontre des femmes et des hommes de 2019. Plus les femmes sont âgées, moins elles sont victimes de violence fondée sur le genre, relève la même enquête, notant qu'elles sont 51,6% dont l’âge se situe entre 50-54 ans à être touchées par la violence, 46,8% parmi celles âgées de 55-59 ans et 33,2% parmi celles âgées de 60-74 ans. La scolarisation des femmes, quant à elle, ne prémunit pas contre la violence, puisque les femmes scolarisées subissent davantage de violence : La prévalence est de 62,7% parmi les femmes ayant un niveau supérieur, près de 65% parmi celles ayant un niveau secondaire collégial ou secondaire qualifiant, contre 49,6% parmi les femmes sans aucun niveau scolaire, note la même source. Selon le type d’activité, les femmes professionnellement inactives, en particulier les femmes au foyer sont moins sujettes à la violence (54,8%) que leurs homologues actives occupées (64,2%) et encore moins que les femmes chômeurs (73,5%).
Lu 722 fois
Nouveau commentaire :
Dans la même rubrique :
Actualité | Dossiers du weekend | Spécial élections | Les cancres de la campagne | Libé + Eté | Spécial Eté | Rétrospective 2010 | Monde | Société | Régions | Horizons | Economie | Culture | Sport | Ecume du jour | Entretien | Archives | Vidéo | Expresso | En toute Libé | USFP | People | Editorial | Post Scriptum | Billet | Rebonds | Vu d'ici | Scalpel | Chronique littéraire | Chronique | Portrait | Au jour le jour | Edito | Sur le vif | RETROSPECTIVE 2020 | RETROSPECTIVE ECO 2020 | RETROSPECTIVE USFP 2020 | RETROSPECTIVE SPORT 2020 | RETROSPECTIVE CULTURE 2020 | RETROSPECTIVE SOCIETE 2020 | RETROSPECTIVE MONDE 2020 | Videos USFP | Economie_Zoom | Economie_Automobile | TVLibe |
||||||||
|