Les violations graves des droits de l’Homme à Tindouf dénoncées en France


Libé
Dimanche 21 Mars 2021

Les violations graves et systémiques des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf, sur le territoire algérien, ont été dénoncées par les participants à une visioconférence, organisée vendredi soir à l’initiative du consulat général du Maroc à Orly en collaboration avec l’Association "Mémoire FranceMaroc". Cette rencontre virtuelle, tenue sous le thème "Camps de Tindouf: un drame humanitaire perpétuel à travers le livre de Ali Najab "25 ans dans les geôles de Tindouf"", a été également l’occasion d’évoquer la situation dans les camps de Tindouf à travers cet ouvrage ainsi que les derniers développements de la question nationale à la lumière de la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara.

En ouvrant cette rencontre, la consule générale du Maroc à Orly, Nada Bakkali Hassani, a souligné que cette visioconférence constitue un "devoir de mémoire" envers Ali Najab, capitaine des Forces Royales Air, capturé en 1978 par les milices du Polisario, ainsi qu’envers tous les prisonniers marocains qui ont subi, avec lui, toutes sortes d’humiliations, de tortures et d’agissements inhumains et dégradants.

Ce livre ramène aussi à penser à la situation des populations dans les camps de Tindouf, une population entière composée d’hommes, de femmes et d’enfants pris en otage sur le territoire algérien, a affirmé la diplomate, ajoutant qu’il s’agit d’une situation caractérisée par une double dimension individuelle et collective des violations multiples des droits de l’Homme.

Les violations individuelles systémiques des droits fondamentaux de ces populations (civils, politiques, économiques, sociaux ou culturels) sont aggravées par la dimension collective qui caractérise la situation des droits de l’Homme dans ces camps, et qui a trait à l’absence de cadre juridique défini régissant les droits et les obligations des personnes se trouvant sur cette zone géographique sur le sol algérien, a-t-elle expliqué.

De son côté, Ali Najab a livré un témoignage poignant sur les souffrances qu’il a endurées pendant 25 ans passés dans les prisons des séparatistes à Tindouf, insistant tout particulièrement sur les répercussions psychologiques des sévices et des tortures subies des mains des tortionnaires du Polisario par les prisonniers marocains dans les geôles de Tindouf. El Mostafa Rezrazi, professeur affilié à l’Université Mohammed VI Polytechnique et Senior fellow au Policy Center for the New South spécialisé dans les études sur le terrorisme et la sécurité, est revenu, de son côté, sur les derniers développements de la question du Sahara marocain après la reconnaissance américaine. Ces derniers événements ont aussi enragé les ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume, à leur tête l’Algérie, qui se sont livrés à toute sorte de manœuvres en vue de minimiser les victoires diplomatiques engrangées par le Maroc, a-t-il souligné.

L'universitaire a dénoncé par la même occasion l’instrumentalisation par les séparatistes et leurs acolytes de la question de la représentativité des populations sahraouies au sein des forums internationaux ainsi que les agissements du Polisario qui s’adonne à une "dangereuse" politique de promotion du discours de la haine et de la violence. Pour sa part, Me Hubert Seillan, avocat au Barreau de Paris et président de la Fondation "France-Maroc, paix et développement", s’est attardé sur les contours juridiques de la question du Sahara du point de vue du droit international et surtout du droit coutumier.

Me Hubert Seillan, également membre de la Plateforme internationale pour le Sahara marocain, a mis à nu les allégations du Polisario qui affirme être l’unique représentant des populations sahraouies, tout en dénonçant l’absence de libertés dans les camps de Tindouf et les violations graves des droits des populations retenues contre leur gré dans ces territoires. A ses yeux, le différend autour du Sahara marocain relève désormais du passé, avec le changement du contexte dans lequel ce conflit artificiel a vu le jour dans le sillage de la guerre froide, mettant en avant les succès de la diplomatie marocaine dans ce dossier, couronnés par la reconnaissance par les Etats-Unis d’Amérique de la marocanité du Sahara et l’ouverture de nombreux consulats de pays étrangers à Dakhla et Laâyoune.


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