Les tractations au Conseil de sécurité se poursuivent : Nouveau projet de déclaration sur la Syrie attendu à l’ONU


AFP
Jeudi 22 Mars 2012

Les tractations au Conseil de sécurité se poursuivent : Nouveau projet de déclaration sur la Syrie attendu à l’ONU
La Russie a critiqué mardi le président syrien Bachar al-Assad au moment où les 15 pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU négociaient âprement un projet de déclaration destiné à soutenir la médiation de Kofi Annan et à faire pression sur la Syrie.
Les ambassadeurs des 15 pays se sont séparés mardi soir sans accord formel sur un projet de déclaration. Un texte amendé devait leur être soumis pour une éventuelle adoption mercredi matin, ont indiqué des diplomates.
Selon l’ambassadeur français Gérard Araud, Paris va présenter un «nouveau texte» et si aucun des pays membres ne présente d’objection, l’adoption formelle de cette déclaration du Conseil interviendra dans la matinée. Le projet de déclaration vise à soutenir la médiation de Kofi Annan en Syrie et à faire pression sur Damas. Elle s’est heurtée à des réticences de la Russie.
Le projet de «déclaration présidentielle» demande à Bachar al-Assad «d’appliquer totalement et immédiatement» le plan de règlement en six points mis sur la table par M. Annan lors de ses entretiens à Damas. Le texte obtenu par l’AFP mentionne, parmi les propositions de M. Annan, la fin des violences, la mise en place progressive d’un cessez-le-feu, la fourniture d’aide humanitaire et le lancement d’un dialogue politique.
Dans la précédente mouture, le Conseil prévoyait «d’envisager des mesures supplémentaires», non précisées, si les six points n’étaient pas appliqués dans les sept jours suivant l’adoption de la déclaration. Selon des diplomates, le nouveau texte pourrait faire référence à des «étapes ultérieures», une formulation moins concrète et jugée moins menaçante.
Il s’agit d’une «déclaration présidentielle», qui doit être adoptée par consensus et qui a moins de poids qu’une résolution. Mais selon son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, la Russie, alliée de Damas, refuse que la déclaration prenne «la forme d’un ultimatum» au régime syrien.
M. Lavrov a cependant estimé, dans un entretien à la radio Kommersant FM, que la direction syrienne avait «mal réagi aux toutes premières manifestations pacifiques de protestation et qu’en dépit des nombreuses promesses qu’elle a faites en écho à nos appels, elle a commis beaucoup d’erreurs». «Les choses qui actuellement vont dans le bon sens arrivent trop tard», a déploré le ministre russe.
Ces commentaires interviennent alors que les signes se multiplient quant à une éventuelle évolution de la Russie, jusque là fidèle soutien à Bachar al-Assad.
L’envoyé spécial de l’ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan et le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil El-Arabi se sont rencontrés à Genève où ils ont souligné «l’importance d’un message unifié de la part de la communauté internationale».
Depuis lundi, cinq experts mandatés par Kofi Annan sont en Syrie pour négocier la mise en place d’une mission d’observation dans le but de faire cesser les violences.
Sur le terrain, l’armée syrienne poursuivait ses opérations dans le pays où 30 personnes ont péri, en majorité des civils à Homs (centre), tandis que des combats sporadiques ont opposé à l’aube des soldats de l’armée régulière aux déserteurs de l’Armée syrienne libre (ASL) au coeur même de Damas, selon des militants. Des militants dans la capitale avaient fait état dans la matinée d’un «déploiement sécuritaire massif dans la majorité des quartiers de Damas», notamment aux abords de la place des Abbassides, après que des tirs ont été entendus à l’aube sur la place Arnous.
Le matin, Abou Omar, militant à Damas, avait affirmé que des combats avaient eu lieu entre les soldats de l’armée régulière et l’ASL.
De son côté, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a affirmé que des tirs étaient entendus dans les quartiers de Barzé et de Qaboun, en périphérie.
L’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW) a dénoncé pour la première fois de graves violations des droits de l’Homme commises par l’opposition syrienne armée.


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