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Ainsi et après la Fédération démocratique du travail (FDT) et la Confédération démocratique du travail (CDT), c’est au tour des Syndicats représentant les professionnels de la santé dans le secteur universitaire ainsi que dans les secteurs public et privé regroupés au sein du Front national pour la défense du droit à la santé, de mener la fronde.
Dans un communiqué rendu public à cette occasion, la FDT a affirmé que sa décision de boycotter la 2ème Conférence nationale sur la santé a été prise pour deux raisons. D’abord, le contexte dans lequel elle s’inscrit est marqué par la position du gouvernement ayant conduit au gel du dialogue social et de l’ensemble des accords antérieurement signés tels celui du 26 avril 2011 liant l’Exécutif aux syndicats les plus représentatifs du secteur. La marginalisation des acteurs du secteur dans les préparatifs a été également critiquée par la FDT. Selon elle, le ministère de tutelle a entamé ses préparatifs sans se référer aux professionnels et en faisant appel à des étrangers pour l’élaboration d’un livre blanc comme plateforme.
De son côté, la CDT a indiqué, dans un communiqué, que cette décision de boycotter ce rendez-vous national découle de sa conviction que le gouvernement persiste dans sa politique de vouloir vider la Charte nationale de la santé de sa substance en occultant tout dialogue préalable et élargi à même de parvenir à un consensus entre les différents acteurs du secteur à propos de la politique nationale de la santé.
La CDT a mis également à l’index la méthodologie suivie par le ministère de la Santé dans la préparation de cet événement. Ainsi, les syndicalistes critiquent-ils le fait qu’il n’y a pas eu de consultations sur les approches, ni sur les concepts ou les scénarios à adopter. Ceci d’autant plus que les 500 participants, venant de différents horizons, sont appelés à élaborer une charte de la santé dans un laps de temps estimé à une journée et demie alors qu’ils ne se sont jamais vus ni préalablement discuté entre eux. Pire, estime le communiqué de la CDT, ces participants auront pour document à discuter uniquement un certain «livre blanc» concocté par une petite équipe chapeautée par un Canadien, document élaboré sans concertation ni participation des nombreux cadres du ministère.
Ces mêmes arguments ont été repris par Dr Lakhdar Abdelhakim, du Front national pour la défense du droit à la santé. Selon lui, les préparatifs de cet événement ont été entamés sans concertation ni dialogue avec les professionnels de la santé sur les thématiques qui seront abordées ou sur les attentes des professionnels.
Dr Lakhdar Abdelhakim reproche au département de Louardi d’avoir écarté le secteur universitaire puisque les doyens des Facultés de médecine, les chefs de services et les représentants syndicaux n’ont pas été invités à prendre part à cette conférence.
Notre source estime également que les professionnels ont été appelés à participer à cette conférence alors que le ministre de la Santé a déjà pris et mis à exécution des décisions importantes et stratégiques. « Je ne vois pas l’intérêt d’assister à une conférence où notre rôle consisterait à cautionner des décisions qui ont été prises à l’avance», nous a-t-il confié avant d’ajouter : «On est avec un vrai dialogue national mais on refuse tous les faux-fuyants ou tentatives destinées à faire avaliser des stratégies impopulaires et préparées à l’avance».