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Après cette première épreuve, les élèves ont eu une courte période de relâche pour reprendre leur souffle et réviser la matière suivante qu’est l'anglais. Quatorze heures, ils ont retrouvé leurs copies. Les surveillants ont été remplacés par d'autres. Mais contrairement à la matinée, les questions ne furent pas tellement compliquées à l’exception de celle touchant à l'expression écrite "writting". Tout le monde a quitté à seize heures. On n'accorde même pas une minute de plus pour les retardataires. Le lendemain matin à 8 heures, ce fut le même rituel. Les uns s'assuraient du bon fonctionnement de leur calculatrice, les autres révisaient le fameux "Dima, Dima". A la rentrée de nouveaux surveillants et une nouvelle épreuve : les mathématiques. « J'ai préparé pendant toute l'année mon examen et je n'ai pas pu réussir l'épreuve des mathématiques", affirme M. S., une fonction sur six points a été difficile et plusieurs élèves ont été surpris avec des téléphones portables. La triche est un art pour certains, c'est aussi le chemin le plus simple et le plus court pour qu'un paresseux atteigne son objectif. "Pourquoi gaspillerais-je mon temps à apprendre quand je peux réussir à moindre effort, d'autant plus le programme est trop chargé? ", déclare Mehdi à l'un des surveillants. A 11 heures, fin de l'épreuve des mathématiques, tout le monde était obligé de quitter la classe même sans avoir terminé. « A onze heures, je me suis rendu à une téléboutique et j'ai remarqué que l'employé du kiosque était tellement débordé avec les élèves qui photocopiaient leurs leçons compressées dans des bouts de papier qu’ils tenaient dans le creux de la main, oubliant de me rendre ma monnaie », confie un candidat. La philosophie a débuté à 14h, c'était une épreuve facile à la portée de tous les candidats. Malgré cela, elle a connu plusieurs cas de fraudes, deux cas ont été interceptés par un surveillant au teint brun et à la carrure athlétique. La philosophie est la principale matière qui a fait l’objet de fraudes à grande échelle. Certains utilisent la "nakla"; d'autres des téléphones portables et des oreillettes et d'autres se contentent de copier sur leurs camarades de devant.
Lycée Moulay Abdellah. Stressés et angoissés par les sciences qui décideront de leur sort, les élèves avaient les traits tendus et la parole rare. « La dernière épreuve était très compliquée et le temps était insuffisant vu la complexité des questions. Il en fut ainsi au cours de l’année, durant laquelle on ne termine jamais le programme surchargé dans certaines disciplines et dans certains lycées voire dans certaines académies entières. Ceux qui élaborent les programmes et les calendriers ne prennent jamais en compte la durée des vacances, les départs précoces des élèves, les temps réservés aux activités parascolaires comme le festival printanier des établissements ni l’absence de professeurs pour des raisons de maladie ou de grève », ajoute un élève
Après la fin des épreuves, les uns jubilaient d'avoir bien travaillé, les autres au contraire, se lamentaient d'avoir perdu leur deuxième chance.
Que va-t-il arriver le 15 du mois courant lors de l’affichage des résultats ? Seront-ils aussi décevants que ceux de la première session ? Selon des sources concordantes, ils devraient se situer en deçà de ceux enregistrés dans les pays limitrophes du Maroc.