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La question du statut du nord malien, que les mouvements touareg appellent Azawad, hérisse les deux camps. Les rebelles souhaitent l'autonomie, dont Bamako ne veut pas entendre parler. Trois mouvements, (le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA)), dans un communiqué commun, appellent à la tenue d'une "réunion extraordinaire", "dans l'urgence" "de toutes les parties". Dans le même temps, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) qui a fixé comme "priorité la plus pressante" de son quinquennat "la réconciliation nationale" assurait qu'il ne "(négocierait) jamais l'intégrité territoriale du Mali ainsi que l'unité nationale". Deux positions diamétralement opposées.
L'accord de Ouagadougou, qui a mis fin à 18 mois de crise politico-militaire au Mali, avait permis l'organisation de l'élection présidentielle du 28 juillet ayant porté IBK au pouvoir.
Le MNLA, allié à divers groupes armés dont des jihadistes, avait lancé en janvier 2012 des attaques contre l'armée dans le nord du Mali, qui ont servi de prétexte à des militaires pour renverser le 22 mars 2012 le président Amadou Toumani Touré en l'accusant d'incurie dans la gestion de cette offensive.
Le putsch a précipité la chute du nord du Mali aux mains des groupes armés. Les jihadistes ont fini par évincer du terrain, leurs ex-alliés touareg et ont occupé ces régions pendant plusieurs mois en 2012, avant d'être chassés à partir de janvier 2013 par une intervention militaire franco-africaine.
La rébellion touareg et l'occupation jihadiste ont exacerbé les tensions entre les différentes communautés, Touareg et Arabes étant souvent assimilés par certains à des rebelles et jihadistes.