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Les rebelles libyens assiègent le dernier fief des loyalistes : La menace plane sur Bani Walid


REUTERS
Mardi 6 Septembre 2011

Les rebelles libyens assiègent le dernier fief des loyalistes : La menace plane sur Bani Walid
Des combattants des autorités de transition libyennes menaçaient toujours lundi d'attaquer Bani Walid, où sont retranchées des forces loyales au dirigeant en fuite Mouammar Kadhafi, après un nouvel échec des négociations pour une reddition de la ville. Après plusieurs jours de discussions avec les chefs de tribus de Bani Walid, une oasis au sud-est de Tripoli, le principal négociateur du côté du Conseil national de transition (CNT), Abdallah Kenchil, a annoncé dimanche soir que les négociations étaient rompues. Les pro-Kadhafi voulaient venir discuter avec leurs armes, ou alors que les pro-CNT viennent discuter à Bani Walid sans leurs armes, a-t-il expliqué aux journalistes au poste de contrôle de Chichan, à quelques dizaines de kilomètres au nord de la ville. Interrogé sur une éventuelle attaque contre Bani Walid après cet échec, le négociateur en chef a lancé: «Je laisse le commandant (des forces anti-Kadhafi) gérer le problème». Un haut responsable militaire de Misrata, bastion du nouveau régime au nord-ouest de Bani Walid, a cependant assuré à l'AFP lundi matin que les négociations se poursuivaient. " Il n'y a pas de combat autour de Bani Walid, et il n'y aura pas de combat», a-t-il ajouté, sous couvert d'anonymat. Les combattants de Misrata avaient cependant annoncé il y a plusieurs jours qu'ils resteraient en retrait de Bani Walid, à cause d'un vieux contentieux tribal existant entre la ville côtière et l'oasis. En revanche, ils envoient régulièrement des patrouilles dans le désert autour de la ville. Vendredi, des observateurs ont repéré  "un grand convoi"  de véhicules pro-Kadhafi arrivant à Bani Walid. Et dans la nuit de samedi à dimanche, " une partie du convoi est repartie vers le sud" , pour une destination inconnue dans le désert, selon un chef de brigade à Misrata.
Selon M. Kenchil, Mouammar Kadhafi, certains de ses fils et nombre de ses proches sont passés par Bani Walid ces derniers jours, mais beaucoup " se sont échappés», à l'exception notable de deux fils Kadhafi, Saadi et Mouatassim. Interrogé dimanche soir par téléphone par CNN, Saadi Kadhafi a déclaré qu'il se trouvait aux alentours de Bani Walid, mais " un peu en dehors" , et qu'il n'avait pas vu son père depuis deux mois.Ancien footballeur qui a ensuite fait carrière dans l'armée, Saadi Kadhafi a précisé qu'il était " neutre"  dans le conflit, et accusé son frère Seif al-Islam d'être responsable de l'échec des négociations avec l'ancienne rébellion en raison d'un discours  "agressif". Au poste de Chichan, les combattants pro-CNT, pour beaucoup originaires de Bani Walid, étaient impatients d'entrer dans la ville. Samedi, le président du CNT, Moustapha Abdeljalil, avait pourtant répété que tous les partisans de Mouammar Kadhafi avaient jusqu'au 10 septembre pour déposer les armes, y compris à Bani Walid.
Des civils ayant fui Bani Walid ont rapporté que beaucoup de combattants pro-Kadhafi avaient quitté la ville, où les magasins étaient fermés, sans essence ni gaz. Selon les combattants de Misrata, l'électricité a également été coupée.
Les négociations se poursuivaient en revanche à Syrte, autre bastion des fidèles à Mouammar Kadhafi désormais cerné par les pro-CNT, même si l'Otan a annoncé avoir continué ses frappes sur la zone ces derniers jours. Sur le front est de la ville, la guerre a pris depuis une semaine la forme d'un jeu du chat et de la souris fait de brefs échanges d'artilleries et raids d'éclaireurs, selon un journaliste de l'AFP.
 "Nous avons reçu l'ordre de ne pas bouger tant que les négociations se poursuivent, soit jusqu'à samedi prochain", a expliqué à l'AFP le commandant Moustapha Bendardaf, cachant à peine sa mauvaise humeur de devoir ainsi brider l'avancée de ses hommes.  


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