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Les professions paramédicales accusent un grand déficit

Appel à plus de formation dans le secteur


M.N
Samedi 13 Juillet 2013

Les professions paramédicales accusent un grand déficit
Un manque crucial de professionnels de santé au Maroc, notamment dans le domaine de la kinésithérapie, de l’orthophonie et de la psychomotricité, autant de métiers paramédicaux indispensables dans la réussite des rééducations ! Un constat que n’ont pas manqué  de relever les participants à une table ronde tenue dernièrement à Casablanca. Cette rencontre qui a vu la présence de praticiens de renom a eu pour thème «L’importance des métiers paramédicaux dans la réussite des rééducations».
 Souvent méconnues, les professions paramédicales sont décisives dans les schémas thérapeutiques. Le  Maroc accuse aujourd’hui un déficit important dans ce domaine. Les chiffres à ce propos sont fort parlants. Ainsi, il s’avère que le Royaume ne compte que 700 kinésithérapeutes installés en libéral, environ 150 orthophonistes et une quinzaine de psychomotriciens. Autant de filières où il est urgent de former des professionnels compétents offrant des débouchés certains. Et pour cause, la complémentarité entre médecins, médecins spécialistes et professionnels de la santé a été illustrée par des exemples concrets. Pour sa part, Pr Said Benomar, neuro-pédiatre, chef de service à l’Hôpital d’enfants de Casablanca a exposé à travers des cas cliniques de patients du CHU Ibn Roch, le processus complet de prise en charge du patient et ce,  du diagnostic médical au traitement des rééducations en fonction de chaque pathologie. Il a ainsi indiqué que si  les pathologies en orthopédie infantile nécessitent un traitement kinésithérapique, les pathologies en neuro-pédiatrie, nécessitent, pour leur part, de la kinésithérapie, de l’orthophonie, et de la psychomotricité. Il a insisté par ailleurs « sur la nécessité d’un diagnostic précoce, et le fait que la prise en charge thérapeutique soit  pluridisciplinaire». Mme Boutayeb, présidente de l’Association des kinésithérapeutes du Grand Casablanca, a évoqué l’intérêt des rééducations en pédiatrie notamment l’importance de la kinésithérapie respiratoire et la rééducation des troubles neuro-moteurs chez l’enfant. Elle a rappelé tous les champs d’activité du kinésithérapeute : pédiatrie, traumatologie, orthopédie, neurologie, pneumologie, cardiologie… Le kinésithérapeute soigne le nourrisson, l’adulte, le sportif et la personne âgée… En effet avec le vieillissement de la population, la rééducation en gériatrie est en plein développement. Concernant les différentes techniques kinésithérapiques, elle souligne l’importance de celles manuelles et insiste sur la formation aux techniques récentes. Elle a conclu par le fait que «le métier de kinésithérapeute est un métier polyvalent, ce qui en fait sa richesse».
Quant à Saraa  Zarkik, présidente de l’Association des orthophonistes du Maroc, elle a regretté le fait «qu’il n’existe que 150 orthophonistes installés en libéral au Maroc». Par la suite, elle a passé en revue  les différentes activités de l’orthophoniste, la rééducation des troubles primaires tels que les troubles spécifiques du langage oral et écrit et ceux secondaires comme les troubles liés aux atteintes neurologiques. Elle nous informe également sur la collaboration avec les médecins prescripteurs qui sont les ORL, les pédiatres, les pédopsychiatres, les neurologues, les dentistes et orthodontistes et aussi avec le secteur de l’enseignement scolaire et les associations spécialisées.
Catherine Guyot, première psychomotricienne installée en libéral au Maroc, a souligné dans un premier temps l’importance de connaître le développement psychomoteur de l’enfant puis a expliqué le processus de rééducation de l’enfant atteint de troubles neuro moteurs. Elle a précisé que pour cette rééducation, le thérapeute a besoin de la collaboration de la mère pour favoriser l’interaction entre le psychomotricien et l’enfant. Pour terminer, notre oratrice a insisté sur l’importance d’inclure tout l’entourage immédiat de l’enfant pour pouvoir faire un diagnostic précis et établir un plan de rééducation personnalisé.
En conclusion, tous les intervenants étaient unanimes pour souligner l’importance de  la collaboration entre les différents professionnels de la santé qu’ils considèrent comme étant la clef de la réussite.


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