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«Les conditions avantageuses qui ont été fixées pour l'entrée des importations agricoles comme ce fut le cas pour les tomates en provenance du Maroc, doivent être revues à la baisse pour éviter la saturation du marché européen et s’adapter à la nouvelle réalité géopolitique», a déclaré Miguel Blanco, secrétaire général du COAG sur le site europapress.es.
D’après lui, la situation est délicate et la production espagnole exportée vers le marché britannique est en baisse, notamment avec la dépréciation de la livre qui rend les importations plus coûteuses, la baisse de confiance des consommateurs au Royaume-Uni et la concurrence au niveau du marché intérieur par d’autres pays, exportateurs traditionnels vers le Royaume-Uni. Ceci d’autant plus que ces agriculteurs espagnols risquent prochainement avec l’entrée en vigueur du Brexit de voir le durcissement des droits de douane, la mise en place de nouvelles dispositions juridiques (nouvelles licences ou nouvelles normes de qualité), ou l’imposition de taxes sur leurs produits.
«Les déclarations des associations espagnoles concernant la révision des accords agricoles de libre-échange ou le calcul des quotas d’entrée sur le marché européen sont monnaie courante et on a pris l’habitude de ce genre de sortie médiatique», nous a précisé Saad Souleimani, secrétaire général de l‘Association des producteurs et producteurs exportateurs des fruits et légumes (APEFEL). Et de poursuivre : «Certaines associations professionnelles sont contre les intérêts marocains et saisissent toute occasion pour s’en prendre à nous. Et il y a celles qui exploitent ce genre de discours pour faire plus de pressions sur l’UE afin d’obtenir davantage de subventions».
Pour notre source, les agriculteurs et les exportateurs marocains accordent peu d’intérêt à de telles déclarations. Pour eux, il n’y a qu’un seul interlocuteur, à savoir l’UE. «Nous nous référons plutôt aux décisions et décrets des autorités communautaires et non aux déclarations émanant des ONG professionnelles espagnoles. Ces associations ne représentent pas l’avis de l’UE», nous a-t-elle indiqué. Et d’ajouter : «Et jusqu’à ce jour, l’UE ne s’est pas prononcée sur la question et ses dirigeants ont maintes fois déclaré qu’il y a un accord qui lie l’UE et le Maroc, en précisant que ce dernier respecte bel et bien ses engagements à la lettre».
Et qu’en est-il du Brexit ? Aura-t-il des conséquences sur les exportations marocaines des fruits et légumes vers le Royaume-Uni ? «Jusqu’à présent, nos relations commerciales poursuivent leur cours normal et rien ne semble avoir changé», nous a affirmé Saad Souleimani. Et de conclure : «Nos partenaires britanniques nous ont rassurés sur ce point et nos relations commerciales sont au beau fixe. Je ne sais pas si la situation pourra évoluer dans les deux prochaines années. Tout dépendra des négociations en cours».