
‘Plus de 10 000 missiles sol-air’ qui représentent ‘une sérieuse menace pour l’aviation civile’ pourraient sortir de Libye et se retrouver dans de mauvaises mains ‘du Kenya à Kunduz’ (Afghanistan), leur a déclaré l’amiral, selon le magazine. Le président du Comité militaire de l’OTAN n’a pas donné de précisions sur le type et les capacités des missiles en question.
Le chiffre évoqué par l’amiral Di Paola est deux fois supérieur à celui donné samedi à Benghazi par un responsable militaire du nouveau régime libyen, interrogé sur le risque que de telles armes susceptibles de servir à des attentats contre des avions civils tombent entre les mains d’Al-Qaïda.
Le général Mohamed Adia, chargé de l’armement au sein du ministère de la Défense du Conseil national de transition (CNT), a estimé à ‘environ 5 000’ le nombre de SAM-7 ‘toujours manquants et dans la nature’. ‘Malheureusement, il est possible que certains de ces missiles soient tombés entre de mauvaises mains (...) à l’étranger’, a-t-il reconnu.
Plusieurs pays occidentaux se sont inquiétés de la dissémination de ces missiles sol-air de courte portée et de leur utilisation par des groupes terroristes, en particulier Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), contre des avions civils. Les Etats-Unis notamment ont fourni des experts et de l’argent pour démanteler les stocks existants.
Par ailleurs, le nouveau pouvoir libyen est le bienvenu au Niger pour y interroger le fils de Mouammar Kadhafi, Saadi, mais l’extradition de ce dernier n’est pas envisageable à l’heure actuelle, a déclaré samedi le ministre nigérien de la Justice.
«Si c’est pour interroger Saadi, le Conseil national de transition (CNT), que nous avons reconnu, peut venir en toute liberté au Niger conformément à l’accord actuel (de coopération signé entre Tripoli et Niamey)», a déclaré Marou Amadou, également porte-parole du gouvernement nigérien, à la télévision d’Etat tard samedi.
«Toutefois, je réaffirme qu’à l’heure actuelle, l’extradition de Saadi n’est pas possible parce que les conventions internationales ne sont pas appliquées.»
Le troisième fils du colonel Kadhafi, Saadi Kadhafi, un ancien footballeur et homme d’affaires, a trouvé refuge début septembre à Niamey.
A la demande de nouvelles autorités libyennes, Interpol a diffusé jeudi un avis de recherche le concernant. Saadi Kadhafi, 38 ans, est également sous le coup d’une interdiction de voyager et d’un gel des avoirs imposés par les Nations unies en mars dernier.