-
L’intelligence artificielle et la démocratie participative au cœur du nouveau numéro de la REIEJP
-
Pr Mohamed Knidiri : Le FNAP est l’affirmation de notre identité, de notre culture et de la force de leur profondeur historique
-
1ère édition des Rencontres méditerranéennes de Tanger
-
Sous les étoiles de la Tanger Fashion week : Luke Evans, Chopard, Vivienne Westwood, une nuit étincelante pour la Fondation Lalla Asmaa
D'autres plateformes souhaitent désormais entrer en jeu pour capter une part des millions d'utilisateurs potentiels, à l'image de la télévision saoudienne MBC Group avec ses sites de streaming Shahid et Shahid Plus. La concurrence devient d'autant plus rude lors du mois de jeûne musulman du Ramadan pendant lequel les familles se réunissent après la rupture du jeûne pour regarder des feuilletons, films ou émissions de divertissement réalisés pour l'occasion.
Dans la région, la télévision reste prédominante: entre 85% et 90% des habitants du Moyen-Orient la regardent et seulement 25 à 30% visionnent des vidéos en streaming, selon Mukul Krishna, responsable des médias numériques au cabinet de conseil Frost & Sullivan. Mais le géant californien Netflix a tout de même bouleversé les habitudes de consommation des téléspectateurs depuis le lancement de son service en 2007.
La plateforme diffuse à ce jour quatre séries en arabe à l'occasion du Ramadan. Trois ont été produites dans le Golfe et la dernière est une production syro-libanaise. Chacune comprend 30 épisodes, dont un seul est diffusé chaque soir au cours du mois de Ramadan. Selon Artanc Savas, responsable de la communication de Netflix au Moyen-Orient, en Turquie et en Afrique, la diffusion de ces séries sur des plateformes de streaming offre plus de flexibilité aux utilisateurs qui peuvent regarder "ce qu'ils veulent, quand ils le veulent", contrairement aux émissions de télévision programmées à une heure précise.
Starz Play diffuse aussi trois séries spéciales en arabe pendant le mois de jeûne. Mais pour son co-fondateur et PDG Maaz Sheikh, "concurrencer la télévision traditionnelle pendant le Ramadan ne fait pas partie de notre stratégie". "Ce que nous essayons de faire c'est de présenter davantage de productions arabes intéressantes à nos consommateurs", dit-il à l'AFP. Netflix, en tête des services de SVoD avec ses 140 millions d'abonnés dans 190 pays, a "accentué son attention sur le Moyen-Orient", note Artanc Savas. Le poids lourd du secteur, qui refuse de communiquer son nombre d'abonnés dans la région, doit diffuser à partir du 13 juin la série "Jinn", sa première production en arabe.
Filmée en Jordanie, cette série fantastique raconte l'histoire d'un groupe d'adolescents qui rencontrent deux jinns --des créatures surnaturelles-- lors d'une sortie scolaire au site antique de Petra. Avec "des acteurs et des metteurs en scène talentueux de la région", "+Jinn+ présentera une perspective unique d'une partie du monde ayant un riche héritage narratif", selon M. Savas. Netflix a annoncé qu'une nouvelle série originale moyen-orientale était prévue, sans en indiquer la date de diffusion.
La plateforme américaine a annoncé en mai une troisième production originale, intitulée "Paranormal" et basée sur des nouvelles de l'écrivain égyptien Ahmed Khaled Tawfik. M. Savas se réjouit de pouvoir investir dans des productions réalisées au Moyen-Orient mais aussi "de créer une audience internationale" pour des feuilletons dans d'autres langues que l'anglais. D'autres plateformes proposent des contenus en arabe, comme OSN Play, du groupe de télévision par satellite OSN, et Wavo. Mais avec son million d'abonnés, Starz Play est le site qui fait le plus d'ombre à Netflix.