
"Aujourd'hui le secrétaire d'Etat John Kerry s'est entretenu avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et il les a personnellement invités à envoyer leurs équipes de négociateurs à Washington pour reprendre formellement les négociations directes. Les premières réunions étaient prévues lundi soir 29 juillet et mardi 30 juillet", a indiqué le département d'Etat.
"Ces négociations seront une occasion de développer un plan de travail qui déterminera comment les parties procèderont dans ces négociations au cours des prochains mois", a ajouté la porte-parole.
Plus tôt dans la journée, le gouvernement israélien a approuvé la libération de prisonniers palestiniens, selon la radio publique.
Le conseil des ministres a adopté un texte prévoyant la libération de 104 prisonniers palestiniens détenus en Israël, par 13 votes pour, 7 votes contre et 2 absentions, a indiqué la radio.
"Le gouvernement a approuvé l'ouverture de négociations diplomatiques entre Israël et les Palestiniens et (...) la formation d'un comité ministériel en charge de la libération de prisonniers palestiniens dans le cadre des négociations", a indiqué un communiqué du bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, précisant que ce dernier présiderait le comité. Les services de M. Netanyahu n'ont pas précisé le nombre ni l'identité des prisonniers qui seraient libérés.
"Nous saluons la décision du gouvernement israélien de relâcher les prisonniers qui ont été arrêtés avant les accords d'Oslo (en 1993, NDLR). Nous estimons qu'il s'agit d'une étape importante et espérons pouvoir saisir l'opportunité fournie par les efforts de l'administration américaine pour parvenir à un accord de paix durable et juste", a déclaré à l'AFP le négociateur palestinien Saëb Erakat.
Le feu vert du cabinet israélien est intervenu après plusieurs heures de délibérations en raison de l'opposition farouche aux libérations de prisonniers exprimée par plusieurs ministres, se faisant l'écho d'une bonne partie de l'opinion publique israélienne.
Le référendum deviendrait ainsi la dernière étape nécessaire pour entériner un éventuel accord de paix, après l'approbation du gouvernement puis celle du Parlement.
Ce projet de loi est vu comme un geste envers les ministres de droite qui appréhendent les concessions pouvant être demandées à Israël lors des négociations. Ils craignent la cession de territoires sous contrôle israélien, comme Jérusalem-Est, sur une simple décision du cabinet, alors que nombre d'Israéliens y sont opposés.
Des responsables américains seront présents aux négociations qui seront dirigées côté palestinien par le négociateur en chef Saëb Erakat et côté israélien par la ministre de la Justice Tzipi Livni.
Les dernières négociations de paix avaient rapidement tourné court en raison de la poursuite de la colonisation israélienne à Jérusalem-Est et en Cisjordanie.