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Cette fois-ci, il en a été autrement avec la création d’une structure organisée pour exprimer tout haut ce que la plupart des Sahraouis pensent tout bas.
En effet, plus de 150 anciens cadres du Front, des civils et des militaires ainsi que des petits-fils des anciens membres de la Jemaâ sahraouie, ont décidé de constituer l’Association sahraouie pour la paix (ASP).
Selon un communiqué dont Libé a reçu copie, cette association réunit des Sahraouis des quatre coins du monde et surtout des camps de Tindouf.
Parmi les objectifs de l’association, créée en cette période de crise sanitaire, figure celui de dénoncer les agissements du Polisario dans les camps de Tindouf.
Les membres de l’ASP précisent qu’ils «défendent une solution pacifique» et se disent également disposés à «participer à une solution consensuelle et durable» à la question du Sahara sans passage par un droit à l’autodétermination à la sauce algérienne ou par un quelconque référendum.
A cet effet, le mouvement prévoit de mener une action diplomatique en direction des Nations unies, de l'Union africaine et de l'Union européenne ainsi qu’auprès des gouvernements de l'Espagne, du Maroc, de l'Algérie, de la Mauritanie, de la France et des Etats-Unis.
Selon son communiqué, l’APS a également l’intention d’organiser son premier congrès «dans un délai ne dépassant pas vingt-quatre mois». En attendant ce rendez-vous, l’initiative sera dirigée par un comité politique composé de 13 membres et 6 conseillers.
Les fondateurs de ce mouvement se disent, par ailleurs, déterminés à éviter de tomber dans les mêmes travers qui ont causé l’échec de l’Initiative sahraouie pour le changement lancée en novembre 2017 depuis les camps de Tindouf. Une expérience qui a tourné court, notamment après l’arrestation musclée de trois de ses membres en juin 2019, en l’occurrence Abba Bouzeid, Fadel Breika et Mahmoud Zeidan et dont la plupart des initiateurs ont décidé d’intégrer la nouvelle structure.
Contacté par Libé, Ahmed Kherre, membre fondateur du Polisario et signataire de la charte de création de l’ASP, nous a indiqué que, pandémie du nouveau coronavirus oblige, l’annonce de la création de l’ASP a été précédée d’une réunion de ses membres par visioconférence.
Secoué par la constitution de l’ASP, le secrétariat d’organisation politique du Polisario a réagi avec une diligente frayeur. Ainsi, Brahim Ghali et les siens n’ont-ils pas trouvé mieux que d’accuser le Maroc d’être « derrière la nouvelle structure d’opposition qui vise le front intérieur et «la relation avec l’allié », pour ne pas dire parrain, à savoir l’Algérie.
Cette réaction contraste avec le silence observé par la même direction au lendemain de l’annonce de la création de l’Initiative sahraouie pour le changement depuis les camps de Tindouf en novembre 2017.
Par conséquent, les prochains mois devraient être riches en soubresauts puisqu’ils verront le lancement d’une bataille autour de la «légitimité» de la représentation des habitants des camps de Tindouf.