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Trois avions turcs en provenance de Tel-Aviv ont atterri à l'aéroport d'Istanbul au petit matin, transportant également à leur bord de simples cercueils de bois où reposent les neuf militants pro-palestiniens tués dans l'incident.
Les blessés ont été rapatriés à bord de vols médicaux jusqu'à l'aéroport militaire d'Ankara.
Beaucoup de ceux venus attendre le retour des militants brandissaient des drapeaux palestiniens et clamaient "Israël meurtrier", tandis qu'un groupe brûlaient un drapeau israélien. Des heures auparavant, une manifestation dans le centre d'Istanbul avait réuni des milliers de personnes.
"Nous avons été apeurés, effrayés, enlevés et attaqués avec des navires de guerre pendant que nous apportions de l'aide au peuple dans le besoin de Gaza", a dit Mustafa Ahmet, un citoyen britannique d'origine turque, en descendant d'avion.
La marine israélienne a donné l'assaut lundi matin sur la flottille de six navires qui transportaient du matériel et de l'aide humanitaire à destination de la bande de Gaza.
Les autorités israéliennes ont affirmé que les soldats avaient été attaqués dès leur abordage sur le "navire-amiral" du convoi, le Mavi Marmara, et avaient dû se servir de leurs armes pour sauver leur vie.
A leur descente d'avion à l'aéroport Atatürk d'Istanbul, des militants ont levé les bras en signe de défi, mais rapidement, beaucoup d'entre eux ont été submergés par l'émotion et se sont mis à pleurer.
La majorité des 466 passagers des trois avions étaient des Turcs, mais on y trouvait des Britanniques, des Norvégiens, des Néerlandais et des Espagnols. Le convoi à destination de Gaza était organisé et soutenu par des organisations turques.
Plusieurs militants ont suggéré que le bilan était supérieur aux neuf morts annoncés officiellement par Israël et ont accusé les autorités de l'Etat juif d'avoir dissimulé des corps et détruit des preuves.
"Les soldats ont abattu un médecin qui voulait se rendre et ont jeté des corps sans vie dans la mer. Nous ne savons toujours pas ce qui leur est arrivé", a déclaré Bulent Yildirim, président de la Fondation pour les droits et libertés humaines et le secours humanitaire (IHH), ONG pro-palestinienne basée à Istanbul, organisatrice de cette flottille.
Les commandos israéliens ont obligé les occupants des navires à s'agenouiller avec les mains dans le dos après avoir pris le contrôle de la flottille, tandis que des hélicoptères larguaient de l'eau froide sur eux, a-t-il ajouté.
Kevin Ovenden, un Britannique, a dit avoir vu un homme recevoir une balle en pleine tête après avoir pointé son appareil photographique sur les soldats israéliens.
La mort de ressortissants turcs a provoqué la colère du gouvernement d'Ankara. Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a rappelé son ambassadeur et a souhaité que les actes d'Israël soient punis.
Blair appelle à la levée de l'embargo sur Gaza
L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, émissaire du "quartet" sur le Proche-Orient, a appelé mercredi Israël à mettre fin à son embargo sur la bande de Gaza contrôlée par le Hamas.
"La politique de Gaza est contre-productive. Israël devrait laisser passer le matériel destiné à reconstruire les maisons, le système sanitaire, le système de distribution d'eau et d'électricité et permettre à l'activité de s'épanouir", a déclaré Tony Blair dans un entretien accordé à Reuters.
L'émissaire international a noté que le blocus n'avait pas aidé par exemple Israël à récupérer le soldat Gilad Shalit détenu par le Hamas depuis 2006 ou à affaiblir la position du Mouvement de résistance islamique.