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Les liaisons dangereuses entre Alger et Téhéran trahies par l’ ambassadeur de l’Iran en AlgérieMourad Tabet
Mercredi 1 Septembre 2021
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Les récentes déclarations de l’ambassadeur de l’Iran en Algérie sur la crise diplomatique entre Rabat et Alger trahissent le régime algérien et clouent définitivement le bec à ceux qui doutent encore des liaisons douteuses entre le régime militaire algérien et celui des mollahs iranien. Dans une déclaration au journal algérien en ligne Elikhbaria, l’ambassadeur iranien, Hossein Machalchi Zadeh, a soutenu la décision unilatérale du régime algérien de rompre ses relations avec le Royaume du Maroc. «Il faut se focaliser sur les causes qui ont poussé à la prise de cette décision de rompre les relations diplomatiques, et non pas sur la décision en elle-même», a-t-il dit en substance, avant d’ajouter que «les raisons invoquées par son Excellence le ministre algérien des Affaires étrangères devraient faire l’objet d’une attention sérieuse et conduire à une réponse appropriée aux préoccupations de l’Algérie concernant les menaces qui pèsent sur sa sécurité et les atteintes à son unité et à sa souveraineté». Et s’agissant de la question palestinienne et des relations avec Israël, l'ambassadeur iranien a souligné que « les récentes positions et actions de l'Algérie en faveur des Palestiniens ont suscité espoir et admiration pour tous les musulmans et libéraux du monde ». «Cette déclaration met l'Etat algérien dans l’embarras, car l'Iran est le seul pays qui a soutenu la décision d’Alger de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc», a souligné Moussaoui Ajlaoui, expert à Ames-Center, dans une déclaration à Libé. Selon lui, « cette déclaration confirme les liens étroits noués entre l'Algérie et le régime iranien et tout ce que disent les responsables marocains sur le rôle négatif de l'Iran dans la région, non seulement en ce qui concerne ses liens avec les séparatistes du Polisario ou la pénétration culturelle dans la région du Maghreb, mais aussi au niveau du positionnement politique dans la région en soutenant la décision du régime algérien». Et de préciser que «la politique étrangère iranienne est basée sur l’ingérence dans les problèmes arabo-arabes et ce régime joue la carte arabe pour servir ses propres intérêts notamment les négociations avec l'Occident sur le dossier nucléaire». Dès 2018, les autorités marocaines ont tiré la sonnette d’alarme sur les liens entre le régime algérien et ses pantins du Polisario et le régime iranien et ses milices au Liban. En cette année-là, le Maroc a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran, accusé de fournir un soutien militaire et des armes aux séparatistes du Polisario. Et le Hezbollah était impliqué dans cette opération effectuée par l'intermédiaire d'un membre de l'ambassade d'Iran en Algérie. De toute évidence, tout cela ne peut se produire sans l’aval et la bénédiction du régime militaire algérien. Mais ce dernier continue de nier ces faits probants et toute relation douteuse avec le régime des mollahs en Iran. En effet, Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères, s’est insurgé contre les déclarations faites par son homologue israélien, Yaïr Lapid, lors de sa récente visite officielle au Maroc et dans lesquelles il avait exprimé ses « inquiétudes au sujet du rôle joué par l’Algérie dans la région, son rapprochement avec l’Iran et la campagne qu’elle a menée contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur de l’Union africaine ». Mais Ramtane Lamamra, au lieu de s’attaquer directement au ministre israélien, s’est attaqué au Maroc et tout particulièrement à Nasser Bourita. «La presse internationale a fait écho de certaines déclarations fallacieuses et malveillantes, faites à partir du Maroc, concernant l’Algérie et son rôle régional ainsi que ses relations avec un pays tiers. Cette sortie intempestive, dont le véritable instigateur n’est autre que Nasser Bourita en sa qualité de ministre des Affaires étrangères du Royaume du Maroc, traduit une sourde volonté d’entraîner son nouvel allié moyen oriental dans une aventure hasardeuse dirigée contre l’Algérie, ses valeurs et ses positions de principe », a affirmé le ministre algérien dans un communiqué rendu public dimanche 15 août dernier. Même si les responsables algériens tentent de nier toute relation douteuse avec le régime iranien, la déclaration de l’ambassadeur de l’Iran en Algérie soutenant la décision d’Alger, le soutien militaire du Hezbollah aux séparatistes du Polisario (basés sur le sol algérien) via les diplomates iraniens à Alger, les déclarations des diplomates iraniens à l’ONU contre le Maroc et son intégrité territoriale…, sont autant de faits qui prouvent tout le contraire.
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