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Les 19 inspecteurs de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), arrivés mardi à Damas en compagnie de 14 membres du personnel de l'ONU, doivent commencer à répertorier un stock estimé à un millier de tonnes, dont la destruction est prévue d'ici mi-2014.
Leur mission, aboutissement d'un bras de fer inédit depuis la guerre froide entre les Etats-Unis, partisans de l'opposition syrienne, et la Russie, alliée du régime, est l'une des opérations de désarmement les plus ambitieuses jamais tentées.
C'est aussi l'une des plus dangereuses, la Syrie s'enfonçant chaque jour un peu plus dans un conflit complexe qui a fait plus de 115.000 morts, en majorité des combattants, en deux ans et demi.
Une attaque menée le 21 août au gaz sarin selon une équipe de l'ONU chargée d'enquêter sur l'utilisation d'armes chimiques, a poussé plusieurs pays, Etats-Unis en tête, à envisager une action militaire punitive, avant qu'un accord russo-américain sur le démantèlement de l'arsenal chimique n'éloigne cette menace.
Les autorités syriennes ont agréé à cet accord et fourni une liste des sites de production et de stockage des armes chimiques. Ce sont ces sites que les inspecteurs s'apprêtent à visiter.
Cet accord a permis au Conseil de sécurité, paralysé par ses divisions jusque-là, d'adopter fin septembre une première résolution sur la Syrie.
Un nouveau consensus s'est dessiné mercredi au Conseil de sécurité, concernant une déclaration exigeant un meilleur accès à l'ensemble du territoire syrien pour les agences humanitaires de l'ONU.
Les violences ont poussé 2,1 millions de personnes à se réfugier dans les pays voisins, un chiffre qui devrait atteindre les 3,5 millions avant la fin de l'année selon l'ONU.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, souhaite mobiliser 3,8 milliards de dollars pour ces réfugiés. Il a pour cela appelé le Koweït, qui avait accueilli en janvier une première conférence des donateurs, à en accueillir une deuxième.
Selon l'OSDH, qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins à travers la Syrie, les violences ont fait notamment 47.206 morts parmi les forces loyales au régime du président Bachar Al-Assad, dont 174 membres du Hezbollah libanais, et 23.707 du côté des rebelles.
Outre le désarmement chimique, la résolution adoptée vendredi par l'ONU, appelle à la tenue "le plus tôt possible" d'une conférence internationale à Genève pour amorcer une solution politique, mais son format reste encore à définir.
Selon la Russie, le régime syrien pourrait ouvrir des négociations avec les éléments modérés de l'opposition armée.