Le mouvement des indignés parti du sit-in devant Wall Street gagne plusieurs Etats américains. Le mot d’ordre est le même : s’indigner contre l’appauvrissement des Américains et l’opulence scandaleuse d’une infime minorité.
Un pour cent des Américains disposent presque de la richesse du pays alors que la pauvreté atteint l’ensemble de la population.
Ce sont des jeunes auxquels se sont joints des Américains de tous âges qui protestent contre la récession qui souffle aujourd’hui sur le pays.
Le déficit des Etats-Unis se compte par milliards de dollars. Jamais le pays n’a connu une situation financière aussi catastrophique. L’utilisation de la planche à billets, au lieu de soulager les Américains, ne fait que creuser davantage le déficit et contribue à la descente aux enfers du billet vert.
Le marasme financier ne concerne pas tout le monde. Il y a une minorité qui arrive à tirer son épingle du jeu surtout les banquiers et autres spéculateurs.
Au contraire des jeunes Arabes qui réclamaient dignité et justice sociale, leurs homologues européens et américains s’indignent, eux, contre la crise financière qui contribue à entamer leur pouvoir d’achat et donc accentuer leur appauvrissement.
Sans s’en prendre ouvertement au Président Barack Obama, sur qui plusieurs espoirs ont été fondés, les protestataires n’en affichent pas moins leur déception de quelqu’un dont ils attendaient beaucoup.
En effet, Barack Obama, sur plusieurs fronts, aura déçu les attentes de ses compatriotes et même à l’étranger. Ceux qui l’ont soutenu dans sa marche vers le pouvoir eux aussi sont désappointés. C’est le cas de la grande artiste américaine Joan Baez connue pour son engagement et qui n’hésite pas à le clamer haut et fort. Elle lui reproche son hésitation dans l’exercice de sa présidence, son amateurisme, voire son opportunisme.
Barack Obama déçoit, exaspère ses amis et les autres…
A quelques mois de l’échéance présidentielle, il veut jouer les pirouettes afin de briguer un second mandat.
Est-ce une fin en soi ?
L’histoire américaine ou l’histoire tout court pourra-t-elle retenir dans ses annales le nom d’un président nommé Barack Obama ?
Le seul fait peut-être qui sera retenu est que les Etats-Unis ont eu un président de couleur.