
Huit personnes ont été appréhendées au cours de ces incidents, mais aucun blessé n’a été dénombré, a indiqué vendredi matin la police suédoise à l’agence TT.
Dans la banlieue de Rinkeby, théâtre de nombreux incidents depuis le début de la semaine, six voitures ont brûlé, dont cinq entièrement, selon un photographe de l’AFP sur place. Trois autres véhicules ont été incendiés à Norsborg tandis que l’incendie d’un commissariat de police à Aelvsjoe était rapidement maîtrisé. Entre 300 et 500 personnes étaient rassemblées autour des véhicules en flammes, a déclaré la police suédoise à TT.
Selon les pompiers, deux écoles, la première à Tensta et la deuxième à Kista, près de Husby, d’où les troubles sont partis, ont également été incendiées, mais les sinistres rapidement circonscrits. Des policiers ont été caillassés, à Sodertaelje (sud de Stockholm), alors qu’ils intervenaient après avoir été informés de la présence de voitures incendiées. La nuit précédente, les pompiers avaient indiqué avoir été appelé sur quelque 90 feux différents.
Ces violences ont provoqué un débat en Suède sur l’intégration des immigrés, qui représentent environ 15% de la population, se concentrent dans les quartiers pauvres des grandes villes du pays et connaissent un taux de chômage plus important que le reste de la population. A Husby, le taux de chômage atteignait ainsi 8,8% en 2012, contre 3,6% à Stockholm. En raison de sa politique d’immigration libérale, la Suède est devenue ces dernières décennies l’une des premières destinations des immigrants en Europe, dont des ressortissants d’Irak, d’Afghanistan, de Somalie, des Balkans et récemment de Syrie.