
Selon une journaliste de l'AFP, durant deux heures tôt le matin, les bombardements étaient si intenses que les vitres des appartements dans le centre de Damas tremblaient. Il s'agit des raids les plus violents aux abords de la capitale depuis le début de l'utilisation de l'aviation, il y a trois mois, selon la même source.
Vers 11H15 (09H15 GMT), les avions de chasse continuaient à survoler la capitale.
"Les raids visent les fermes de Harasta où se déroulent des combats au sol", a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), basé en Grande-Bretagne et qui s'appuie sur un réseau de militants et de sources médicales dans les hôpitaux civils et militaires à travers le pays.
"Il y a eu huit raids en une heure et demie sur les fermes entre Erbine et Zamalka, et sur les terres agricoles entre Harasta et Barzé", selon l'OSDH. Harasta est une localité à 10 km au nord-est de Damas et Barzé est un quartier de la capitale, dans le nord-est également.
Par ailleurs, selon l'OSDH, des tirs d'artillerie visent également Douma, située à 13 km au nord-est de Damas, où trois civils ont été tués, et des villages dans la province de Damas.
Selon une source de sécurité à Damas, "l'armée mène des raids aériens sur les terres agricoles et les vergers aux alentours car les rebelles s'y regroupent et essaient d'y renforcer leurs positions. Elle agit conformément aux conditions définies pour le cessez-le-feu", ajoute cette source.
L'armée et les rebelles se sont mutuellement accusés d'être responsables de l'échec de la trêve proposée pour la fête de l'Aïd Al-Adha de vendredi à lundi par l'émissaire international et avaient prévenu qu'ils riposteraient à toute violation.
Dans le nord, les rebelles continuaient leurs attaques pour tenter de s'emparer de la base militaire loyaliste de Wadi Deif, et selon l'OSDH, cinq soldats ont trouvé lundi la mort. Des avions ont également bombardé Maaret al-Noomane, une localité stratégique sur la route entre Damas et Alep, que les rebelles ont conquise le 9 octobre.