
Au niveau national, le soutien des femmes en faveur du jeune candidat démocrate était de 56% contre 43% alors que dans l’électorat masculin il devançait à peine (49% contre 48%) le sénateur de l’Arizona, âgé de 72 ans à l’époque.
Quatre ans plus tard, l’enthousiasme des électrices s’est largement estompé et ce changement pourrait être une des clés du résultat de la présidentielle mardi.
Si Barack Obama continue de bénéficier de l’appui d’une majorité d’entre elles au niveau national, Mitt Romney le concurrence dangereusement sur ce terrain: une récente enquête Ipsos/Reuters donnait au président une avance de cinq points d’indice dans cette frange de l’électorat mais un retard de six points chez les électeurs masculins.
Le 30 septembre, les sondages donnaient à Obama une solide avance (52% contre 41%) chez les femmes. La semaine passée le rapport était de 50-44. Chez les hommes, la tendance s’est carrément inversée passant de 47-44 à 50-44 en faveur de Romney.
Il semble que la bascule se soit opérée après la prestation du candidat républicain lors du premier débat télévisé le 3 octobre, point de départ de sa progression significative dans les enquêtes d’opinion.
«J’étais très très hésitante concernant Mitt Romney», raconte Marguerite Hunsinger, 59 ans, habitante de Flagler Beach en Floride.
«Et j’ai trouvé qu’il se comportait d’une manière très présidentielle et très capable. Il a proposé les réponses avec lesquelles j’étais le plus en accord», explique-t-elle.
A l’inverse, Barack Obama «paraissait endormi. Comme s’il n’était pas vraiment là».
Pour séduire une partie des électrices, les républicains ont dénoncé la position de leurs adversaires démocrates en deux temps: d’abord en les accusant d’exagérer l’importance de questions comme l’avortement, ensuite en leur reprochant de minimiser des questions comme l’emploi et l’économie.