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Elle a rendu hommage aux cadres de l’enseignement pour leur engagement contre la peine capitale, espérant que davantage de départements et de secteurs intègrent la culture des droits humains et de lutte contre la peine de mort. De son côté, la coordinatrice du Réseau des parlementaires contre la peine de mort, Nouzha Skalli a affirmé que "l’application de la peine capitale n’est pas un acte de justice" et qu’il s’agit "d’un acte révélateur d'un esprit de vengeance et d’une promotion de la violence". Elle a insisté sur le rôle primordial de la famille de l’éducation nationale en faveur de la lutte contre la peine de mort et le renforcement de la culture abolitionniste chez les jeunes, évoquant dans ce sens l’œuvre de Victor Hugo étudiée en première année du baccalauréat "Le dernier jour d’un condamné" qui offre une réflexion approfondie à ce sujet. Nouzha Skalli a dans ce contexte mis en évidence les efforts fournis par le Royaume dans ce domaine, rappelant que la peine de mort n’a pas été appliquée depuis 1993 et que quelque 119 condamnés à mort ont bénéficié de la grâce Royale entre 2000 et 2019. Le coordinateur du Réseau des avocats contre la peine de mort et ancien bâtonnier, Me Abderrahim Jamaï, a quant à lui relevé que l’abolition de la peine de mort nécessite une implication de tous les acteurs concernés, mettant en lumière le rôle de la jeunesse marocaine dans cette dynamique sociétale d’envergure.
Selon l’ancien bâtonnier, la mise en place d'un réseau parlementaire contre la peine de mort a été un évènement historique dans le combat de lutte contre la peine capitale, une initiative qui illustre l’engagement des députés marocains dans la consécration juridique des droits de l'Homme. Pour sa part, le directeur des programmes de l’organisation Ensemble contre la peine de mort (ECPM), Nicolas Perron, s'est félicité des efforts entrepris par la société civile marocaine dans la lutte contre la peine capitale, notamment à travers la création de réseaux de parlementaires, de journalistes, d'avocats et d'enseignants contre la peine de mort. "Le rôle des enseignants et du secteur de l’éducation demeure primordial pour la promotion des valeurs humaines et des droits de l’Homme", a affirmé Nicolas Perron qui a salué la tenue de cette assemblée générale constitutive du réseau des enseignantes et enseignants. "L’abolition de la peine de mort n’est jamais acquise", a-t-il affirmé, notant qu’une grande partie de la population mondiale vit toujours dans un pays dont le système pénal comporte la peine de mort et que "dans les pays abolitionnistes, l’opinion publique doit sans cesse être informée et sensibilisée". Nicolas Perron a souligné que la Coalition marocaine contre la peine de mort (CMCPM) œuvre sans relâche auprès de l’organisation ECPM pour la sensibilisation des jeunes du Maroc à la question de l'abolition de la peine de mort. A l’issue de l'assemblée, l’inspectrice de l'enseignement secondaire Malika Ghabbar qui a été élue coordinatrice du Réseau des enseignantes et enseignants contre la peine de mort, s'est félicitée de la dynamique que connaît la famille de l’enseignement dans le combat de l’abolition de la peine de mort. Dans le monde, 70% des Etats (142) ont aboli la peine capitale de leur législation pénale ou ne l'appliquent plus dans la pratique. De même, huit Etats ne prévoient désormais la peine de mort que pour des crimes exceptionnels, tels que les crimes de guerre ou les infractions au droit militaire, 28 Etats ont aboli la peine de mort en pratique mais pas en droit.