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Les élections générales fixées au 7 novembre : L'armée garde la haute main en Birmanie


Reuters
Samedi 14 Août 2010

La junte militaire au pouvoir en Birmanie a fixé au 7 novembre la tenue des premières élections générales depuis deux décennies dans le pays, rapporte la presse officielle, vendredi.
Cette annonce met fin à plusieurs mois de spéculations sur le calendrier d'un scrutin largement critiqué.
Quarante partis politiques se sont enregistrés auprès de la commission électorale désignée par les militaires pour participer au premier gouvernement civil en Birmanie depuis près d'un demi-siècle.
Les organisations de défense des droits de l'homme dénoncent un subterfuge de la junte afin de renforcer son emprise sur le pouvoir tout en lui donnant l'apparence d'une autorité civile.
Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne ont déclaré que le scrutin n'aurait aucune valeur si les militaires interdisaient aux milliers de prisonniers politiques de participer à la campagne, y compris le Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi.
La formation de cette dernière, la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), avait largement remporté les précédentes élections en 1990, mais l'armée ne lui a pas permis d'exercer le pouvoir.
La NLD a refusé de présenter des candidats au scrutin de novembre, jugeant "injuste" la loi électorale. Il a été en conséquence dissous par les autorités.
"Il s'agit essentiellement d'un nouvel habillage", estime Jacob Ramsay, un analyste spécialisé sur la région à la firme de consultants Control Risks.
Sept partis au moins inscrits pour l'élection sont proches des militaires, qui conserveront le contrôle des postes clés du gouvernement et occuperont automatiquement, en vertu de la nouvelle constitution, le quart des sièges du nouveau parlement.
En outre, le chef des armées sera hiérarchiquement plus important que le président. Et rien n'indique qu'une partie des détenus politiques, évalués à environ 2.000, bénéficie d'un élargissement.
"Le gouvernement a tout fait ces derniers mois pour disqualifier ou marginaliser les candidats pouvant éventuellement s'opposer à son projet, à savoir parachuter des généraux dans des fonctions civiles", juge Jacob Ramsay.
Aung San Suu Kyi a passé 15 des 21 dernières années en détention et est toujours en résidence surveillée. La constitution lui interdit d'être candidate en raison de son casier judiciaire en tant que prisonnière et parce que son mari décédé était un étranger.


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