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10ème Rendez-vous de Casablanca de l'assurance. L’élargissement de la couverture, l’un des défis majeurs
Lors de la réunion constitutive de cette dernière tenue jeudi à Casablanca qui abritera également le siège de cette association, Kofi Addo Agyekun du Ghana et Ken Accajou du Gabon ont été élus respectivement premier et deuxième vice-présidents, alors que les autres membres du Conseil d’administration seront élus lors d’une prochaine rencontre, dont la date et le lieu seront fixés ultérieurement.
«L’objectif de l’ADPA est de participer à la promotion et au développement, chez les populations africaines, des normes universelles en vigueur dans le secteur de la distribution pharmaceutique en particulier et celles du secteur de la santé en général», a mis en avant Lahcen Senhaji dans une allocution lors de la séance d’ouverture de cette réunion.
Selon lui, cette assemblée constitutive a été l’occasion pour les participants appartenant à 15 pays africains pour débattre «des moyens et des programmes d’actions pour assurer une meilleure participation à l’organisation du circuit de la distribution des médicaments et des produits de santé en Afrique. Il s’agit notamment d’assurer constamment au profit du citoyen africain la qualité du stockage et de la livraison, d’explorer les moyens d’améliorer la qualité du service et minimiser les coûts logistiques, d’optimiser la sécurité de la chaîne d’approvisionnement ». Cette association a pour objectif également, selon le président du GPDP, de « lutter contre les pratiques non-éthiques, la circulation des médicaments falsifiés ou contrefaits et contre tout acte relevant du non-respect du circuit légal de la distribution pharmaceutique».
Pour Lahcen Senhaji, la longue expérience du GPDP a permis aux dirigeants de ce groupement d’encourager, voire d’adhérer à «toute initiative de regroupement visant à rassembler des forces de propositions tant à l’échelle locale que régionale. C’est pourquoi le bureau exécutif du GPDP n’a pas hésité à s’impliquer dans la création de l’ADPA dont l’idée a été lancée concomitamment dans plusieurs pays d’Afrique».
Outre le Maroc, ont pris part à cette réunion des professionnels de la distribution pharmaceutique venant de 15 pays africains, à savoir : Sénégal, Ghana, Nigeria, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Cameroun, Kenya, Ruanda, Madagascar, Ethiopie, Afrique du Sud, Swaziland, Soudan, Algérie et Egypte.
Par ailleurs, Lahcen Senhaji a donné un aperçu sur le secteur pharmaceutique au Maroc. Il a souligné que le Royaume dispose de «54 structures modernes avant-gardistes de distribution pharmaceutique, fonctionnant dans le respect des bonnes pratiques de distribution «BPD», et assurant quotidiennement plusieurs fois par jour, la disponibilité et l'accès aux médicaments à travers 12.000 pharmacies dont certaines exerçant dans les localités les plus reculées du pays. A leurs côtés, 45 unités modernes de production, filiales de multinationales ou d'initiatives à capitaux nationaux fonctionnent également dans le strict respect des bonnes pratiques de fabrication».
En ce qui concerne le marché pharmaceutique, le président du GPDP a assuré qu’il a été évalué à 338 millions d’unités distribuées à la fin de l’année 2018 (soit une hausse de 1,7%) et en valeur au prix grossiste de 10 milliards de dirhams (avec une hausse de 5,4%). Et Lachen Senhaji d’ajouter que le potentiel de ce marché offre encore de grandes possibilités de développement puisque l'Assurance maladie obligatoire «AMO» et le Régime d'assistance médicale «RAMED» couvrent environ 65% de la population seulement.
Il a, par ailleurs, souligné que le Maroc dispose de certains atouts à mettre au profit des partenariats gagnant-gagnant entre les pays africains, ajoutant que le Royaume est classé en Zone Europe pour la qualité de ses médicaments produits localement et que son laboratoire national de contrôle, plusieurs fois certifié, est une référence en Afrique.
Après avoir rappelé que le Maroc est signataire de la convention «MEDICRIME», il a affirmé que des laboratoires nationaux ont fait le choix des Co-investissements Afrique dans la construction des usines pharmaceutiques notamment au Sénégal, en Côte d'Ivoire et au Rwanda.
Pour sa part, Rachid Lamrini, past-président du COPFR, a pointé du doigt certains points faibles du marché pharmaceutique marocain, à savoir son étroitesse, la concurrence effrénée entre les laboratoires et les distributeurs, la forte dépendance vis-à-vis des matières premières et la concurrence sur le marché national et l’export avec des productions à bas coût.
Plusieurs experts et spécialistes de la distribution pharmaceutique ont pris la parole lors de cette réunion. Ils ont notamment mis l’accent sur la nécessité de mettre en place une structure visant à développer le secteur de la distribution pharmaceutique en Afrique et à surmonter les entraves auxquelles fait face ce secteur.