L'armée sud-soudanaise et les rebelles regroupés derrière l'ex-vice président Riek Machar s'affrontent de nouveau dans la ville de Malakal, l'un des épicentres du conflit qui ravage le Soudan du Sud depuis la mi-décembre, a affirmé jeudi l'armée.
"La situation sécuritaire générale du pays est relativement calme", a affirmé le porte-parole de l'armée, Philip Aguer, interrogé par l'AFP.
"Mais depuis deux jours, il y a des affrontements entre nos forces et les rebelles dans et autour de Malakal", capitale de l'Etat pétrolier du Haut-Nil (nord-est), a-t-il ajouté.
Il était à ce stade impossible de confirmer l'information de source indépendante. Les rebelles n'étaient eux pas joignables dans l'immédiat.
Les rebelles avaient lancé le 18 février une vaste offensive contre Malakal, faisant voler en éclat un cessez-le-feu déjà fragile signé entre les belligérants fin janvier.
Les combats sont depuis chroniques dans la ville, où des massacres ont été rapportés.
Les déclarations du porte-parole de l'armée interviennent alors que des dirigeants d'Afrique de l'Est sont réunis jeudi en sommet dans la capitale éthiopienne Addis Abeba pour tenter d'enrayer la crise sud-soudanaise. Le conflit, qui a fait des milliers de morts et quelque 900.000 déplacés, a débuté le 15 décembre dans la capitale sud-soudanaise Juba, avant de rapidement s'étendre à d'autres régions clés du pays (en particulier les Etats du Haut-Nil, d'Unité (nord) et du Jonglei (est)).
Il oppose des soldats loyaux au gouvernement à des militaires mutins qui ont rejoint l'ex-vice-président Riek Machar, limogé l'été 2013.
Les combats sont alimentés par une rivalité politique entre l'ex-vice-président et le président Kiir.