
«Le secret entourant les maladies des chefs d’Etat n’est pas propre à l’Algérie», explique le directeur de l’Ecole supérieure de journalisme d’Alger, Brahim Brahimi, donnant l’exemple de l’ancien président français «François Mitterrand, arrivé au pouvoir en 1981 avec un cancer gardé secret pendant des années».
«Ce n’est pas nouveau. Ce qui est nouveau c’est qu’avec Internet, les réseaux sociaux, on ne peut plus rien cacher», souligne-t-il.
M. Brahimi a rappelé que les autorités avaient répondu, au départ, au souhait des Algériens d’être informés de l’état de santé de leur président, en annonçant son hospitalisation en France le jour même où il avait été victime d’un AVC mineur. Mais, depuis, elles ont gardé le silence ouvrant la voie aux rumeurs.
«Ils ont bien commencé en disant que le président a eu un malaise», a-t-il dit. Mais selon lui, «l’erreur des responsables réside dans le fait que pendant 10 jours, les institutions n’ont pas joué leur rôle». Le Premier ministre ne s’était pas exprimé sur ce sujet depuis le 11 mai, quand il avait déclaré que le président «se portait bien».
«Il aurait été préférable de donner un bulletin de santé hebdomadaire», a dit M. Brahimi.