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M. Caramanlis, 53 ans, a convoqué ces élections anticipées à mi-chemin de son deuxième mandat de quatre ans dans l'espoir de conforter sa légitimité pour mener des réformes difficiles, qu'il juge essentielles pour l'économie grecque. Mais la popularité du neveu du défunt Premier ministre conservateur Constantin Caramanlis a été ébranlée par une série de scandales financiers et la dégradation de l'économie tandis que son parti était à la peine au Parlement où la ND n'est majoritaire que d'un siège. "Il y a eu une combinaison toxique au cours des 12, 14 derniers mois", explique l'analyste Anthony Livanios, citant la crise économique, la faible majorité au Parlement et les scandales, qui "ont eu un impact négatif" pour le gouvernement.
Le scandale le plus préjudiciable a porté sur un accord d'échange de terres passé par l'Etat avec un monastère grec-orthodoxe. Comparant la valeur des terrains échangés, des enquêteurs ont démontré que l'Etat était perdant d'environ 100 millions d'euros dans l'opération. L'affaire a provoqué la démission de deux ministres, dont un des plus proches collaborateurs de M. Caramanlis. Le gouvernement a également été critiqué pour sa gestion des émeutes de décembre dernier déclenchées par la mort d'un jeune tué par la police, et plus récemment par un vaste incendie qui s'est produit dans la région d'Athènes cet été. Les derniers sondages publiés le 18 septembre avant leur interdiction, créditaient l'opposition socialiste de 6 à 7 points d'avance sur la Nouvelle Démocratie. Le chef du Pasok, Georges Papandréou, 57 ans, un ancien Premier ministre dont le père et le grand-père ont été Premier ministre, a ainsi de bonnes chances d'être le prochain chef du gouvernement. La décision de Costas Caramanlis de convoquer des élections anticipées était "très risquée", souligne M. Livanios. "Mais il a pensé qu'il devait le faire parce qu'il veut un mandat fort pour (mettre en œuvre) une politique économique austère."
Alors que le déficit budgétaire pourrait atteindre 8% du PIB cette année, et la dette publique dépasser les 100% du PIB, M. Karamanlis a promis de réduire les dépenses, de lutter contre l'évasion fiscale et de geler les salaires, les pensions et les embauches dans la secteur public. La Grèce fait face à "deux années difficiles, durant lesquelles nous devrons réduire la dépense publique, lutter efficacement contre l'évasion fiscale et adopter des réformes structurelles", a-t-il déclaré lors d'un débat télévisé la semaine dernière.