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Le processus lancé par la signature de la Déclaration de principes le 13 septembre 1993, en présence du Premier ministre israélien et du chef de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), tous deux disparus, s'est enlisé face à la poursuite de la colonisation israélienne et aux violences des deux côtés.
Par étapes successives, il devait aboutir, en commençant par l'autonomie de Gaza et Jéricho (Cisjordanie) en 1994, sous la responsabilité de l'Autorité palestinienne naissante, à la résolution avant la fin de la décennie d'un des plus anciens conflits au monde.
A présent, plus de deux tiers des Israéliens et des Palestiniens (68 et 69%) jugent faibles ou nulles les chances de création dans les cinq ans d'un Etat palestinien à côté d'Israël, selon un sondage réalisé en juin.
Hassan Abdou, un politologue de Gaza, gouverné depuis 2007 par le mouvement islamiste Hamas, rappelle qu'"Oslo était un accord intérimaire, l'Autorité palestinienne étant considérée comme une étape transitoire vers un Etat. Mais l'occupation a remis cela en cause".
L'analyste Hani al-Masri, basé en Cisjordanie, dont l'Autorité gouverne les zones autonomes, se montre encore plus sévère.
"Vingt ans après les accords d'Oslo, il est clair que ces négociations n'ont rien apporté, l'occupation s'est approfondie, les colonies se sont étendues. Et le pire, c'est que la partie palestinienne est revenue aux négociations sous la même forme et la même méthode", dit-il, en référence à la reprise des pourparlers en août sous l'égide des Etats-Unis.
Yossi Beilin plaide pour une implication accrue d'une "tierce partie (les Américains aussi bien que les Européens)", considérant que "lorsque les dirigeants des deux parties jugent le statu quo tolérable, une tierce partie est nécessaire pour les ramener à la réalité".
Le négociateur palestinien Nabil Chaath réclame lui aussi un changement radical de méthode, bien qu'il crédite Oslo du mérite de la "créativité".
"Quand Oslo a démarré, il y avait une bonne chance de succès, avec deux camps de la paix forts, palestinien et israélien, et deux dirigeants déterminés à ce que ça marche", souligne-t-il. "Le problème fondamental d'Oslo c'est qu'il n'a pas été appliqué, ou seulement de manière très sélective".
Face au "déséquilibre des forces qui rend les accords inapplicables", ce vétéran du processus du paix exige "une implication internationale avec un engagement à surveiller le respect des accords et prendre des mesures en cas de violation par une des parties, plus d'impunité pour Israël, et par conséquent un arbitrage contraignant".
Les Palestiniens ne veulent plus entendre parler d'accords par étapes du type Oslo. "Ne rien remettre à l'avenir, plus d'accord intérimaire, nous avons appris notre leçon", affirme Nabil Chaath.