
La fédération omnisports française de PD USFSA fête son cinquième anniversaire le 25 novembre 1892 dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne à Paris. A cette occasion, Pierre de Coubertin appelle à la rénovation des Jeux olympiques.
Deux ans plus tard, du 16 au 23 juin 1894, se tient également à la Sorbonne le « Congrès pour le rétablissement des Jeux olympiques ». Devant l’absence de réactions à son appel deux ans plus tôt, Pierre de Coubertin parvient à convaincre les représentants britanniques et américains, mais aussi d'autres nations, notamment la Jamaïque, la Nouvelle-Zélande ou la Suède. Plus de 2 000 personnes représentant douze nations assistent finalement au congrès, qui vote à l’unanimité la rénovation des Jeux olympiques. L'autre décision importante prise à l’occasion de ce Congrès est la condamnation des règlements sportifs de certaines fédérations (britanniques notamment) excluant les ouvriers et les artisans au nom d’un élitisme social qui allait à l’encontre des idéaux égalitaires français.
Jeux olympiques modernes
A l'origine, les Jeux sont exclusivement estivaux. Le patinage artistique et le hockey sur glace font ainsi des apparitions au programme olympique avant même la création de Jeux d'hiver, en 1924.
Après le succès initial des épreuves à Athènes en 1896, les olympiades de Paris en 1900 (qui virent pour la première fois des femmes participer aux épreuves) et de Saint-Louis en 1904 sont noyées dans les programmes des expositions universelles. Les jeux intercalaires de 1906 à Athènes, non reconnus par le CIO, marquèrent un regain d'intérêt du public et des athlètes, avec une participation très internationale alors que 80% des sportifs ayant pris part aux jeux de Saint-Louis étaient américains. Les nations européennes avaient en effet renoncé à faire le long et coûteux déplacement outre-Atlantique.
De 241 athlètes de 14 nations en 1896, les Jeux passent à 10 500 sportifs représentant 200 délégations lors des derniers jeux olympiques d'été. C'est désormais l'un des événements les plus médiatisés. Les jeux de Sydney en 2000 réunissent ainsi plus de 16 000 journalistes et diffuseurs. La dimension de l'épreuve est telle que cela pose des problèmes aux villes hôtes, que le sponsoring ne couvre que partiellement. Les villes hôtes profitent en effet des Jeux pour s'équiper en transports en commun et autres équipements sportifs, notamment. A titre d'exemple, le budget estimé des Jeux de Londres en 2012 est de 9 milliards de livres sterling.