
Qualifiant son programme nucléaire de "dangereux", John Kerry a appelé la Corée du Nord à "faire des pas importants" pour montrer qu'elle "honorera ses engagements et respectera les lois et normes internationales".
Washington a souvent répété qu'il ne parlerait avec la Corée du Nord que dans le cadre des négociations sur sa dénucléarisation, auxquelles participent six pays, les deux Corées, les Etats-Unis, la Chine, le Japon et la Russie.
Mais en insistant sur sa volonté de dialogue, Kerry a suggéré que d'autres voies pourraient être explorées.
Le régime nord-coréen pourrait, comme il l'a déjà fait dans le passé, marquer l'événement par un essai de missile, ce qui constituerait "une énorme erreur" selon John Kerry.
D’après les services de renseignements sud-coréens, le Nord a récemment déployé sur sa côte orientale deux missiles Musudan, d'une portée théorique de 3.000 à 4.000 kilomètres, capables d'atteindre la Corée du Sud, le Japon et l'île américaine de Guam.
Les tensions se sont amplifiées depuis un nouveau train de sanctions pris par l'ONU contre la Corée du Nord après son troisième essai nucléaire le 12 février.
Irrité aussi par des manœuvres militaires américano-sud-coréennes, le régime de Pyongyang a menacé de "guerre thermonucléaire" les Etats-Unis et la Corée du Sud, où une nouvelle présidente conservatrice, Park Geun-Hye, a pris ses fonctions fin février.
Il a également mis en garde le Japon qui, à l'instar de Washington et Séoul, a déployé des moyens pour détruire tout missile nord-coréen qui menacerait son territoire.
Le ministère sud-coréen de la Défense a prévenu lundi que ces mesures de protection ne seraient pas levées même si la Corée du Nord ne tirait pas ce 15 avril. "Cette situation pourrait durer un moment", a déclaré son porte-parole, Kim Min-Seok.