
"La violence fait reculer le processus de réconciliation et de démocratisation en Egypte, mais elle a également un impact négatif sur la stabilité de la région", a-t-il encore souligné. John Kerry a précisé s'être entretenu samedi matin avec le vice-président égyptien par intérim, Mohamed ElBaradeï et avec la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton.
"Les Etats-Unis demandent une enquête indépendante et impartiale sur les événements de ces dernières heures", a fait savoir le secrétaire d'Etat américain. "Un processus politique est nécessaire pour arriver dès que possible à un gouvernement élu attaché au pluralisme et à la tolérance. Un dialogue politique significatif, demandé par le gouvernement par intérim lui-même, doit être mené avec des représentants de toutes les tendances de la société égyptienne", a-t-il également souligné.
"Pour permettre un tel dialogue, les Etats-Unis reformulent leur appel à mettre fin aux détentions politiques et à relâcher les dirigeants des partis politiques conformément à la loi", a conclu John Kerry.
Au moins 72 personnes ont péri samedi au Caire dans des heurts entre forces de l'ordre et partisans du président déchu Mohamed Morsi, les plus meurtriers depuis sa chute, le nouveau pouvoir annonçant sa volonté d'en finir avec la contestation des islamistes. Les deux camps se sont rejeté la responsabilité des violences, qui ont aussi fait neuf morts vendredi à Alexandrie (nord), portant à 74 le nombre de morts en deux jours.