
La date de la reprise des relations est fixée au 20 juillet.
"C'est une nouvelle démonstration que nous ne devons pas rester prisonniers du passé", a dit Barack Obama. "Quand quelque chose ne marche pas, nous pouvons - et nous devons - changer." Isoler Cuba, a-t-il poursuivi, n'a en rien servi à favoriser la démocratie dans l'île. "Cela n'a pas marché pendant cinquante ans et cela n'a fait que rendre encore plus difficile la vie du peuple cubain".
Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, qui est à Vienne pour les négociations sur le nucléaire iranien, a annoncé qu'il se rendrait à La Havane pour hisser la bannière étoilée sur l'ambassade américaine. Il sera le premier chef de la diplomatie américaine à se rendre à Cuba depuis 70 ans.
Presque simultanément, Cuba annonçait que le président Raul Castro avait adressé à son homologue américain un courrier l'informant de sa décision de rétablir les relations diplomatiques entre les deux pays et que des ambassades seraient ouvertes le 20 juillet.
Cet accord concrétise l'annonce historique d'une normalisation des relations lancée à la mi-décembre par Barack Obama et son homologue cubain Raul Castro.
Depuis la rupture, les deux pays disposent de "sections d'intérêts".
Cette évolution n'est qu'une étape du processus de normalisation d'une situation issue de la Guerre froide, Cuba restant notamment soumis à l'embargo imposé par les Etats-Unis et que seul le Congrès fédéral peut lever.
Les négociations secrètes entre Washington et La Havane ont début dès la mi-2013. Elles ont abouti à l'annonce historique du 17 décembre dernier.
Une série de réunions bilatérales ont eu lieu depuis, à La Havane et Washington, pour concrétiser cette normalisation. La dernière en date s'est déroulée les 21 et 22 mai au département d'Etat, à Washington.
Mercredi, le gouvernement cubain a publié un communiqué demandant aux Etats-Unis de lever l'embargo économique qui frappe Cuba, de cesser leurs émissions de radio-télévision dans l'île et de mettre un terme aux programmes "subversifs".