
Sur la chaîne ABC, Rogers a estimé que certaines informations prouvaient la probable utilisation "à petite échelle" d'armes chimiques par le régime syrien au cours des deux dernières années. Et vous le savez, le président a fixé une ligne rouge à ne pas franchir", a-t-il ajouté.
Jeudi, les Etats-Unis ont reconnu pour la première fois que le régime syrien avait probablement utilisé ses armes chimiques, tout en soulignant que leurs renseignements n'étaient pas suffisants pour avoir la certitude que Damas avait franchi la "ligne rouge" tracée par le président Obama. Barack Obama a mis en garde Damas contre un recours à ces dernières qui changerait selon lui "la règle du jeu" du conflit. Les Etats-Unis se sont pour l'instant limités à fournir des armes de défense et leur soutien politique aux rebelles syriens, se gardant jusqu'à maintenant d'apporter d'autres formes d'aide militaires à la rébellion.
Certains élus républicains influents, qui réclament depuis longtemps un soutien militaire de l'Amérique à l'opposition syrienne, redoutent aujourd'hui que l'inaction américaine n'adresse un mauvais message à l'Iran quant au sérieux de la position des Etats-Unis concernant son programme d'armement nucléaire. "Nous devons nous engager. Et un consensus sur ce point est en train de naître au sein du Sénat américain", a déclaré le sénateur Lindesey Graham à CBS tout en reconnaissant que "la Syrie, c'est compliqué" et qu'il serait risqué d'engager une action là-bas.
Le sénateur John McCain, un autre faucon républicain sur le dossier syrien, a quant à lui préconisé d'envoyer une "force internationale pour aller sécuriser les stocks d'armes chimiques et peut-être d'éventuelles armes biologiques".