
Les premier et deuxième tours de cette phase, organisés respectivement les 14 et 22 février consistent à élire 90 des 270 membres du Conseil de la choura dans les gouvernorats de Louxor, Port Saïd, Kafr El-Cheikh, Beni Souif, Charqiya, Ismaïlia, Suez, Beheira, Sohag, Assouan, Menia, Qalioubiya et Matrouh.
La première étape de ces échéances s’est déroulée également en deux tours début janvier pour choisir 90 autres sénateurs dans les gouvernorats du Caire, Alexandrie, Assiout, la Mer rouge, Daqahlia, Gharbia, Fayoum, Menoufia, la nouvelle vallée, le nord et le sud du Sinaï, ainsi que Damiette et Qena.
Les 90 sièges restants seront attribués sur nomination par le prochain président égyptien, qui doit être élu en juin selon le calendrier établi par le conseil militaire, chargé d’assurer la transition. Le Conseil suprême des forces armées (CSFA), au pouvoir depuis la chute du régime de Hosni Moubarak, avait décidé d’accélérer le processus électoral pour prendre fin le 22 février. Cette proposition a permis de raccourcir de deux semaines le processus électoral qui devait prendre fin initialement le 5 mars.
Selon le conseil, l’accélération de ce processus se fera à travers l’organisation des élections du Conseil de la choura en deux phases au lieu de trois comme prévue initialement. Lors des législatives qui viennent de s’achever en Egypte, le parti Liberté et Justice (PJL), issu des Frères musulmans et le parti salafiste «Al Nour» avaient remporté plus de deux tiers des sièges de l’Assemblée du peuple. Ainsi, le PJL a obtenu 235 sièges sur les 498 en lice, dont 127 élus au scrutin proportionnel et 108 au scrutin uninominal à deux tours. Quant au parti «Al-Nour», il est arrivé en deuxième position, avec 121 sièges, alors que le parti libéral Wafd a obtenu 9 pour cent des sièges. La principale tâche de l’Assemblée du peuple et du Conseil de la choura, qui tiendront une session conjointe, consistera à désigner une commission de 100 membres d’une Assemblée constituante chargée d’élaborer une nouvelle Loi fondamentale.
Ce processus électoral devra aboutir à l’élection d’un nouveau président avant juin prochain pour permettre à l’armée de remettre le pouvoir à des instances élues.
Dans ce sens, la haute commission électorale en Egypte a annoncé, récemment, l’ouverture à partir du 10 mars de la date de dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle au lieu du 15 avril comme prévue initialement. Cette décision a été prise pour des considérations d’ordre juridique et opérationnel, a précisé le président de la commission, Farouk Soltane, dans des déclarations à la presse. M. Soltane avait annoncé que les préparatifs de l’élection présidentielle en Egypte, prévue initialement la mi-juin, seront lancés dans les meilleurs délais.
Pour sa part, le Conseil consultatif en Egypte s’est prononcé pour l’avancement de la date de dépôt des candidatures à l’issue des élections du Conseil de la choura pour permettre à toutes les forces politiques d’engager les préparatifs de l’élection présidentielle.
Selon le conseil, mis en place par l’armée pour l’aider à gérer les affaires du pays, l’avancement de cette date permettra aussi de rassurer l’opinion publique sur l’intention du conseil militaire de transférer le pouvoir à une autorité civile élue dans les délais impartis.
Le Conseil a également recommandé aux militaires de répondre favorablement aux propositions concernant notamment l’accélération de la période de transition dans le pays.
Le Conseil suprême des forces armées égyptiennes avait exprimé l’engagement à transférer le pouvoir à une autorité civile élue et le retour aux casernes fin juin prochain.