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Près de 4 000 personnes sont mortes en six ans de violences dans les provinces de Pattani, Yala et Narathiwat proches de la frontière avec la Malaisie. Les trois provinces faisaient partie d'un sultanat indépendant jusqu'à l'annexion de ce dernier par la Thaïlande, majoritairement bouddhiste, en 1909.
Par ailleurs, les manifestants thaïlandais opposés au gouvernement et occupant le quartier commerçant de Rachaprasong, à Bangkok, se sont dit prêts à des pourparlers indirects pour éviter un bain de sang.
Deux dirigeants du mouvement ont assuré à Reuters qu'une opération militaire visant à reprendre le quartier était imminente, et qu'ils étaient prêt à négocier, mais pas de façon directe.
«Nous sommes prêts à dialoguer pour mettre fin à la crise, mais pas avec le gouvernement», a déclaré Jaran Jaran Ditthapicha, l'un des leaders des chemises rouges, lors d'une interview à Reuters.
Le Premier ministre Abhisit Vejjajiva s'est dit prêt au dialogue, à la condition que les manifestants n'accroissent pas les tensions, a indiqué peu après un porte-parole du gouvernement.
«Le Premier ministre est disposé à s'asseoir à la table des négociations pour parler des conditions à la tenue d'élections législatives et à des amendements à la Constitution», a déclaré le porte-parole.
«Notre position est inchangée. Nous sommes ouverts à la négociation et au dialogue du moment qu'ils ne font rien pour créer des tensions», a-t-il ajouté.
Le gouvernement n'a toutefois fait aucune mention d'un éventuel intermédiaire dans les négociations.
Les manifestants, retranchés dans le quartier commerçant de Rachaprasong, redoutent une intervention violente de l'armée dans les prochains jours.
«Nous pensons qu'une opération aura lieu avant le 25 avril et nous avons besoin d'un compromis», a déclaré l'un des leaders, Kwanchai Praina.
«Je proposerai lors d'une réunion aujourd'hui que nous demandions la dissolution du parlement dans un délai de trois mois», a-t-il ajouté.
La demande qui prévalait jusqu'à présent était une dissolution immédiate. De précédentes négociations entre opposants et gouvernement s'étaient effondrées face au refus des chemises rouges d'accepter le délai de neuf mois proposé par les autorités pour dissoudre le parlement.
Dans le centre de Bangkok, la tension s'accroît entre protestataires et soldats.
En début de matinée, les quelque 5.000 manifestants fortifiaient le quartier de Rachaprasong qu'ils occupent à Bangkok, tandis qu'un autre groupe, plus réduit, restait dans le quartier d'affaires de la capitale. De temps en temps, des manifestants lançaient des pétards en direction des militaires armés de mitraillettes.
La nouvelle approche plus ferme des autorités thaïlandaises fait suite à la décision du Premier ministre Abhisit Vejjajiva de confier la sécurité au chef d'état-major des armées.
Selon les analystes, la situation est rendue plus compliquée par des divisions au sein de l'armée entre loyalistes et partisans des chemises rouges, dont une faction de généraux restés proches de Thaksin, chassé du pouvoir en 2006 par un coup d'Etat.