
Juste avant l'ouverture de la réunion des Amis de la Syrie, qui rassemble les pays soutenant l'opposition, le secrétaire d'État américain John Kerry a appelé le président Assad à prendre un "engagement en faveur de la paix".
"Dans l'éventualité (...) où le régime Assad ne veut pas négocier de bonne foi (...), nous évoquerons également notre soutien incessant et croissant aux opposants", a averti M. Kerry, lors d'une conférence de presse.
De leur côté, le Qatar, soutien majeur de l'opposition syrienne, et la Grande-Bretagne ont réclamé le départ de M. Assad.
Le ministre qatari Hamad ben Jassem s'est montré particulièrement virulent à l'égard du président syrien. "Bachar Al-Assad continue de tuer son peuple avec de l'aide extérieure et utilise des armes interdites", a-t-il dit à l'ouverture de la réunion. "La Syrie est totalement détruite, tout ça pour que le régime reste en place", a-t-il ajouté.
"Nous sommes avec vous, nous resterons avec vous", a-t-il assuré à l'adresse de l'opposition syrienne, représentée par son chef par intérim George Sabra.
Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a lié tout règlement en Syrie à un départ du président Assad, que ce dernier a de nouveau exclu récemment, alors qu'il s'agit d'une condition sine qua non pour l'opposition.
Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a pour sa part rappelé qu'en vertu du texte de Genève 1, accord signé en 2012, le président Assad devra remettre ses pouvoirs en cas de formation d'un gouvernement transitoire.
L'opposition, minée par les divisions, doit se réunir jeudi à Istanbul pour élire un nouveau chef et décider de sa participation à la conférence internationale.
La réunion des Amis de la Syrie sera aussi l'occasion de discuter des moyens d'aider les rebelles qui subissent un assaut d'envergure de l'armée dans l'ouest du pays.
Le chef de l'opposition syrienne George Sabra a appelé l'ensemble de la rébellion à aller défendre Qousseir, une ville stratégique tenue par les insurgés, face à l'assaut lancé dimanche par l'armée régulière, épaulée par le mouvement chiite libanais Hezbollah.
Actuellement, l'armée, forte de son aviation, de ses supplétifs et des troupes d'élite du Hezbollah, garde le dessus face aux rebelles faiblement équipés. Les pays occidentaux refusent d'armer les rebelles, de crainte que l'arsenal ne tombe entre les mains d'extrémistes.