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En somme, et comme l’a rappelé l’épidémiologiste américain, Larry Brilliant, “nous sommes plus proches du début que de la fin de la pandémie”. Espérons qu’il se trompe sur toute la ligne, car la résilience a des limites au même titre que la patience. Mais au vrai, on craint qu’il n’ait raison. Rappelez-vous, les espoirs, un temps, suscités par les traitements, ont ensuite fait place nette aux vaccins. Mais l’efficacité de ces derniers est plus que jamais controversée, tant les infections des personnes vaccinées se multiplient au grand dam des autorités sanitaires et de la population pour qui cette crise n’a que trop duré. Désormais, l’Organisation mondiale de la santé planche sur trois traitements. De ce fait, il y a vraiment dans l’air l’amère sensation que l’on tourne un peu en rond. Un cercle vicieux et mortel qu’il va falloir rompre au risque de se retrouver avec des regrets à n'en plus finir.
Cela dit, la crédibilité accordée par le ministère de la Santé aux vaccins est pleine et entière. Elle n’a souffert d’aucune désaffection, aussi minime soit-elle. 16.034.986 personnes ont jusqu’à présent reçu la première dose dans le Royaume, tandis que 11.299.174 citoyennes et citoyens ont complété leur schéma vaccinal. De plus, les 12-17 ans sont ciblés par les autorités sanitaires pour une rentrée scolaire en présentiel et en toute sécurité. Ils devraient recevoir le Comirnaty de Pfizer-BioNTech, incessamment. Pour preuve, les formations dispensées par le ministère de la Santé, concernant le vaccin Pfizer dont le Maroc aurait reçu 700.000 doses vendredi, au profit du corps médical.
La volonté du gouvernement est de limiter les cours à distance et réduire les inégalités de ce mode d’apprentissage. Toutes les familles n’ayant pas les moyens de se payer une connexion stable et des équipements performants. Mais cette réflexion ne prend pas vraiment en compte l’efficacité limitée des vaccins face au variant Delta. Surtout que l’hypothèse d’une troisième dose est plus que jamais d’actualité. Mais d’un autre côté, on ne peut nier que le précieux antidote est salvateur puisqu’il empêche, dans une grande majorité de cas, de développer une forme grave du Sars-Cov-2. Selon des sources concordantes, la plupart des cas en réanimation ne sont pas vaccinés. Dont des femmes enceintes.
En effet, d’après nos informations, la propagation du variant Delta a coïncidé avec un afflux sans précédent de femmes enceintes dans les structures hospitalières dédiées à la Covid-19. La majorité d’entre elles n’étaient justement pas immunisées par un vaccin. D’où l’appel du Dr. Tayeb Hamdi. Le médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé est à l’origine d’une infographie édifiante sur le sujet, avec pour principal leitmotiv : une femme enceinte qui a la Covid court un grand danger. Il rappelle par ailleurs que plusieurs décès de femmes enceintes ont été enregistrés au Maroc. Un véritable crève-cœur et des risques qu’il va falloir minimiser à l’avenir.
C.C