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Les hommes qui m’entourent rougissent et s’insurgent de ceux qui m’insultent». Enfin, l'écrivaine termine : «Et en moi, palpite la peur de toutes celles qui, dans les rues de milliers de villes du monde, marchent la tête baissée... Dans les rues du Caire, de New Delhi, de Lima, de Mossoul, de Kinshasa, de Casablanca, les femmes qui marchent s’inquiètent-elles de la disparition de la séduction et de la galanterie ? Ont-elles le droit, elles, de séduire, de choisir, d’importuner ?».
La romancière franco-marocaine, grande défenseure de la cause féminine, estime «inopportune» la tribune du Monde. «C'est complètement inopportun dans le moment actuel où, vraiment, on est en train de vivre quelque chose d'assez extraordinaire pour la défense des femmes, de leur dignité, de leur liberté sexuelle, de dire non, de dénoncer».
Il est à rappeler que dans une tribune du Monde, un collectif de 100 femmes - parmi lesquelles l'écrivaine Catherine Millet, l'éditrice Joëlle Losfeld et les actrices Ingrid Caven et Catherine Deneuve - avaient clamé leur rejet du "puritanisme" surgi avec l’affaire Weinstein et d’un certain féminisme qui exprime une "haine des hommes". Ce texte, publié le 9 janvier 2018, prenant le contrepied de la libération de la parole des femmes consécutive à l'affaire Harvey Weinstein qui a éclaté, à automne 2017, quand le producteur américain est tombé sous le poids d'accusations de harcèlement sexuel et viols.
Rappelons enfin que, élève du lycée Descartes (Rabat), Leïla Slimani grandit dans une famille d'expression française. Son père, Othman Slimani, est banquier, sa mère, Béatrice-Najat Dhobb Slimani est médecin ORL, mi-alsacienne, mi-algérienne. En 1999, Leïla Slimani s’installe à Paris pour ses études où elle est diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris. Elle s'essaie au métier de comédienne (Cours Florent), puis décide de compléter ses études à ESCP Europe pour se former aux médias. A cette occasion, elle rencontre Christophe Barbier, alors parrain de sa promotion, qui lui propose un stage à L'Express.
Finalement, elle est engagée au magazine Jeune Afrique en 2008 et y traite des sujets touchant à l'Afrique du Nord. Elle démissionne de la rédaction de Jeune Afrique en 2012, pour se consacrer à l'écriture littéraire, tout en restant pigiste pour le journal. En 2016, elle remporte le prix Goncourt pour son deuxième roman «Chanson douce» (Gallimard) qui raconte la vie d’un couple parisien à travers une baby-sitter qui sera la meurtrière de leurs enfants.