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Dans un article publié par le Guardian en 2017, Léa Seydoux avait partagé plusieurs de ses souvenirs, expliquant notamment qu'Harvey Weinstein, condamné en mars à 23 ans d'emprisonnement pour viol et agression sexuelle, lui avait sauté dessus dans une chambre d'hôtel et tenté de l'embrasser. Elle avait également raconté avoir vu à plusieurs reprises le producteur déchu tenter de convaincre des femmes d'avoir une relation sexuelle. Plus de deux ans après, l'actrice voit le mouvement #MeToo avec un autre regard : "Il y a beaucoup d'hypocrisie. Parce que les gens savaient. Et ils prennent avantage de la situation en disant 'Oui, j'ai été une victime' et ils deviennent des héros. Mais enfin ! Pour moi, un héros ça pardonne".
Devant l'air interrogateur de la journaliste, qui se demande si il faut pardonner ces hommes qui ont abusé de tant de femmes, l'actrice poursuit : "Alors quoi ? Parce qu'ils ont fait ça, ils sont morts ? On a besoin de pardon, non ?".
Plus loin dans l'interview, l'actrice, qui dit "détester le politiquement correct et la morale" poursuit : "Je pense que les hommes ont peur (...) C'est génial que les femmes prennent la parole. Il est vrai que dans de nombreux pays, la condition des femmes est terrible. Et je peux comprendre que cela a été difficile pour ls générations précédentes. Mais moi, je ne me suis jamais sentie inférieure à un homme. Je n'ai jamais pensé que je ne pouvais pas faire quelque chose parce que j'étais une femme. Mais je sais que j'ai de la chance, parce que je vis dans un pays où je suis libre et je sais que ça peut être dur ailleurs". Léa Seydoux souhaite désormais que le dialogue "soit moins violent. Et qu'on soit capable de pardonner" : "C'est bien d'être féministe. Mais nous devrions être aussi 'masculiniste". Et vice versa. Les hommes devraient être féministes. On devrait se soutenir mutuellement".