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En 2020, le Maroc comptait 147.000 enfants économiquement actifs parmi les 7.469.000 enfants âgés de 7 à 17 ans, relève l’institution publique dans une étude publiée récemment relevant que ce chiffre a reculé de 26,5% par rapport à 2019.
« La part de l’ensemble des enfants de cette tranche d’âge au travail est ainsi de 2%, 3,8% en milieu rural (soit 119.000 enfants) contre 1% en milieu urbain (soit 28.000 enfants) », souligne le Haut-commissariat.
L’étude, basée sur les données de l’enquête nationale sur l’emploi de 2020, montre que ces enfants sont à 81% ruraux, 79% masculins et à 86% âgés de 15 à 17 ans. Alors que 15,1% parmi eux sont scolarisés, 80,9% ont quitté l’école et 4% ne l’ont jamais fréquentée, souligne-t-on.
Des données analysées, il ressort que cinq régions abritent 77% des enfants au travail. Il s’agit, dans l’ordre, de la région de Casablanca-Settat (25,6%), de Marrakech-Safi (18,3%), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (13%), de Rabat-Salé-Kénitra (10,4%) et de Fès-Meknès (10,3%).
Autre enseignement relevé dans cette étude : c’est que ce phénomène reste concentré dans certains secteurs économiques et diffère selon le milieu de résidence.
En effet, selon les données de l’enquête nationale sur l’emploi de 2020, « en milieu rural, ils sont 83% à travailler dans l’"agriculture, forêt et pêche". En zones urbaines, les "services", avec 59%, et l’"industrie y compris l’artisanat", avec 24%, sont les principaux secteurs employeurs d’enfants », précise le HCP.
A en croire le Haut-commissariat, près de 8 enfants actifs occupés sur 10 en milieu rural travaillaient en tant qu’aides familiaux en 2020. En milieu urbain, ils sont 42,3% à avoir travaillé en tant que salariés, 35,3% comme des apprentis et 16,9% en tant qu’aides familiaux.
Il est à souligner qu’« en termes de nombre d’heures d’emploi, les enfants travaillaient en moyenne 33 heures par semaine, soit 4 heures en moins par rapport aux personnes âgées de 18 ans et plus », poursuit le HCP précisant que cet écart est d’environ 4 heures en milieu rural (32 contre 36 heures) alors qu’il n’est que de 1 heure en milieu urbain (39 contre 40 heures).
L’étude s’est également intéressée au cadre familial des enfants au travail. Ainsi, le HCP note qu’en 2020, le phénomène des enfants au travail a concerné 113.000 ménages, soit 1,3% de l'ensemble des ménages marocains.
Il est à noter que «ces ménages demeurent concentrés sur les zones rurales (85.000 ménages contre 27.000 dans les villes) et près de 8% d’entre eux sont dirigés par des femmes», souligne le HCP précisant que ce sont les ménages de grande taille qui restent le plus affectés.
«En effet, souligne l’institution publique, la proportion des ménages ayant au moins un enfant au travail est de 0,6% pour les ménages de trois personnes et augmente progressivement avec la taille pour atteindre 3,6% parmi les ménages de 6 personnes ou plus».
Dans sa note, le Haut-commissariat constate que plus on avance dans l’échelle sociale, plus l’effectif des enfants au travail diminue. En effet, l’analyse de ce phénomène selon la catégorie socioprofessionnelle du chef de ménage révèle que 53,6% des enfants au travail sont issus du milieu d’exploitants agricoles, 15,7% du milieu populaire, 20,3% du milieu intermédiaire et 10,3% proviennent du milieu des chefs inactifs. Le phénomène demeure quasi-inexistant au sein du milieu supérieur.
Alain Bouithy
Le Maroc accorde une importance capitale à la législation relative à la protection des enfants
Dans un entretien accordé à la MAP à l'occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants, Mme Afroukhi a souligné l'engagement du Royaume à respecter les conventions internationales relatives à la lutte contre le travail de cette frange de la société, notamment la Convention de l'Organisation internationale du travail (OIT) sur l'âge minimum d'admission à l'emploi et au travail et ce, dans le cadre de l'importance internationale accordée à ce phénomène.
En vertu de cette convention, les Etats s'engagent à élaborer une politique nationale visant à éradiquer efficacement le travail des enfants, en relevant progressivement l'âge minimum d'admission au travail à un niveau compatible avec le développement physique et mental des mineurs, prenant en compte l'âge de l'achèvement de la scolarisation obligatoire, a expliqué Mme Afroukhi, ajoutant que cet âge ne peut en aucun cas être inférieur à 15 ans.
Dans le cadre de ses engagements internationaux, le Maroc a œuvré aussi pour l'adaptation de la législation nationale à ces exigences.