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Le transport scolaire pose problème aux universitaires : Des étudiants casablancais en sit-in pour manifester leur colère


RIDA ADDAM
Mercredi 16 Mars 2011

Le transport scolaire pose problème aux universitaires : Des étudiants casablancais en sit-in pour manifester leur colère
La gestion déléguée du transport urbain pose problème. A l’échelle nationale, les exemples ne manquent pas, notamment dans les villes universitaires où le déficit en bus fait le malheur d’un nombre incommensurable d’étudiants. Le cas le plus spectaculaire est celui de Casablanca qui ne compte que quelque 800 bus pour une ville qui devrait disposer de plus de 2.000. Ce qui engendre une perturbation et une pénurie en moyens de transport en commun, surtout au niveau des universités où le nombre de bus déployés pour le transport scolaire ne répond pas aux attentes des milliers d’étudiants qui ne cessent de manifester leur colère contre cette situation. A l’instar de leur alter ego des autres villes universitaires, des centaines d’étudiants ont manifesté hier contre le manque flagrant de bus desservant la ligne 49. Une ligne fréquentée par des milliers d’étudiants des universités de la route d’El Jadida, obligés d’attendre durant des heures l’arrivée de l’un des trois bus desservant les lieux. Une épreuve difficile à accepter, surtout les soirs. D’où, l’observation du sit-in d’hier matin. Un mouvement durant lequel les étudiants se sont regroupés en masse pour dénoncer ce manque flagrant et préjudiciable de bus desservant les lieux. Pour ce faire, ils ont immobilisé les trois véhicules en service sur cette ligne pendant une heure. Avertis par les chauffeurs, la police s’est rendue sur place et, après avoir constaté le caractère pacifique du mouvement, elle a décidé de ne pas intervenir. Il aura fallu que M’dina bus délègue l’un de ses responsables sur les lieux afin d’informer les étudiants de sa volonté de renforcer cette ligne pour que la situation redevienne normale. Ce dernier a enregistré les réclamations des étudiants et leur a promis de résoudre ce problème dans les plus brefs délais.
Ce que d’aucuns ont cru, mais pas d’autres. Surtout les plus avertis entre les étudiants. Lesquels se rappellent que M’dina bus qui a été officiellement mise en service le 1er novembre 2004, ne disposait que d’un réseau de 320 véhicules desservant 42 lignes à travers le Grand Casablanca. Le parc n’était constitué au début que d’anciens bus de la RATP (110 autobus) et de bus rénovés de l’ancienne RATC ainsi que de ceux des actionnaires Haddou et El Bahja. A la fin de 2004, le réseau mis en service est passé à 450 bus pour une soixantaine de lignes, puis à 600 bus le 31 décembre 2005, pour atteindre 1 200 bus en 2009, faisant ainsi passer le nombre de lignes à 75. Une année après, M’dina bus a renforcé son parc avec 315 nouveaux bus. En outre, les véhicules qui lui seront livrés avant fin 2011, font partie d’une commande de 400 bus dont 85 ont été livrés en décembre dernier ; lesquels s’ajouteront aux 679 bus, qui desservent la région du Grand Casablanca.
Le réseau des autobus urbains transporte quotidiennement près d’un million de personnes, soit seulement 14% des déplacements des Casablancais. D’où la difficulté de répondre à la demande sans cesse croissante des citadins qui espèrent voir les prochaines lignes de tramway en éponger une partie. De fait, même la mise en service de ce nouveau moyen de locomotion ne permettra pas de réduire le déficit dans son intégralité et le problème perdurera jusqu’à ce qu’une solution définitive lui soit trouvée. Laquelle passera certainement pas la mise en service d’une offre plurielle comprenant les taxis, les bus, le tramway et qui, sait, le métro. En effet, celui-ci apparaissait déjà comme incontournable lors du lancement des premières études sur les déplacements urbains durant les années soixante-dix du siècle passé. Il le demeure certainement.
Autre facteur que les demandes de plus en plus pressantes des étudiants à travers les villes universitaires du Royaume ont remis en lumière : l’obligation pour les sociétés délégataires du service de transport en commun d’assurer un service acceptable en qualité et en quantité, doit être assortie de clauses prévoyant des sanctions en cas de manquement.  Cela existe s’agissant du ramassage des ordures ménagères ou de la téléphonie, par exemple, et pas pour les sociétés de transport urbain. Pourquoi?


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