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Tout a commencé lors du confinement du printemps 2020. Ahlam venait alors d’accoucher d’une petite fille. Perdue entre ses sentiments de jeune maman et ses responsabilités de médecin anesthésiste réanimatrice, elle est angoissée par la situation dans le monde et au Maroc particulièrement où ses collègues sont en première ligne face à une maladie encore inconnue. Un an plus tard, elle les rejoint sur le terrain.
“Dans les hôpitaux, la réalité est dure, profondément triste pour certains patients et certaines familles. Tout cela est angoissant. C’est un traumatisme collectif que la population vit partout dans le monde”, explique l’auteure. Ahlam trouve alors refuge dans des mots, dans des phrases, dans des textes. Ces mêmes mots qui décrivent le traumatisme, pour l’intégrer et démarrer le processus de guérison.
Au début, Ahlam Chaieri commence à écrire des posts sur les réseaux sociaux, cette plateforme vers laquelle tout le monde se dirige pour partager ses sentiments et s’exprimer.
“J’ai eu de nombreux retours positifs de la part de mes proches mais aussi des gens que je ne connaissais pas qui ont pris l’habitude de me lire. C’est ce qui m’a poussé à persévérer.
J’ai intégré, entre juin et septembre, un incubateur d’auteurs « Magic Book », un programme d’accompagnement de 8 mois, créé et animé par Nargisse Saadi, et me suis penchée sur les textes de mon livre”, nous raconte Ahlam Chaieri.
“Le temps traversé”, comme son nom l’indique, est une collection de textes qui racontent comment Ahlam a traversé ce temps, comment elle l’a vécu et comment elle l’a senti et ressenti. Les textes livrent le vécu de cette jeune femme, maman et médecin, pendant la pandémie. Elle nous explique : “Toute cette période m’a transformée. Ma relation avec la mort et la maladie a beaucoup changé. Le lecteur trouvera dans mon livre des textes très cathartiques.”
Bouillon de culture
La sixième édition du Festival international "ElHal", initialement prévu du 27 décembre 2021 au 1er janvier 2022, aura lieu du 7 au 12 février 2022, indiquent mercredi les organisateurs.
Cette décision a été prise conformément aux mesures de prévention sanitaire prises par les autorités compétentes, précise l'Association "Ahfad Alguiwane pour l'art" dans un communiqué, ajoutant que la situation sanitaire représente une priorité pour les organisateurs compte tenu de la nature du festival auquel afflue un vaste public.
La programmation de cet événement sera annoncée ultérieurement, indique le communiqué, notant qu'une réflexion est menée sur la possibilité de maintenir ces délais tout en respectant les mesures sanitaires en vigueur que ce soit dans un espace ouvert, fermé ou même virtuel.
Littérature
Le chercheur et fondateur du groupe amazigh "Ousmane", Belaid El Akkaf, vient de publier un nouveau livre intitulé "Le groupe Ousmane: discours de la photo", édité par les Archives du Maroc.
Ce livre de 182 pages est "une histoire que je raconte à travers les images, et qui vise à documenter une période très difficile, au cours de laquelle le groupe amazigh Ousmane s'est illustré", a indiqué l’auteur, soulignant qu’il avait eu l'honneur de faire partie des membres fondateurs du groupe et de vivre de près son expérience unique.
L'ouvrage comprend un certain nombre de photos que M. El Akkaf avait prises et conservées depuis 1974 (date de la formation du groupe) et qui immortalisent les événements artistiques les plus marquants dans la vie du groupe.
Dans la préface du livre, El Akkaf a noté que le processus de présentation de l'expérience artistique du groupe amazigh sous forme d'images (...) devra rapprocher davantage les jeunes d'aujourd'hui du parcours artistique qui a marqué la vie de ce groupe légendaire.
Bien qu'elle n'ait pas duré longtemps, l'expérience du groupe Ousmane "a marqué la scène musicale marocaine et a contribué, aux côtés d’autres groupes amazighs, au processus d'appropriation par les Marocains de leur patrimoine culturel diversifié", a déclaré, pour sa part, le directeur des "Archives du Maroc", Jamaa Baïda.
Le parcours de ce groupe légendaire "mérite d'être documenté, raconté et étudié, un effort auquel Belaid El Akkaf a largement contribué", a-t-il estimé.
Belaid El Akkaf est un musicologue-compositeur. Il était chercheur à l'Institut Royal de la culture amazighe, et professeur de musique à l'Institut supérieur d'art dramatique et d'animation culturelle (ISADAC).