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Le secteur privé prêt à jouer son rôle dans un agenda de modernisation des relations Maroc-UE

Exploration des opportunités de coopération entre l’Union européenne et le Royaume dans le contexte géopolitique actuel


Libé
Samedi 1 Octobre 2022

Le secteur privé est prêt à jouer le rôle qui est le sien pour porter et accélérer la mise en œuvre d'un agenda d’intégration et de modernisation des relations entre le Maroc et l’Union européenne, dans l’intérêt de tous, a affirmé, mercredi à Bruxelles, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj.

"Dans un contexte où notre Méditerranée fait face à des défis majeurs, comme le changement climatique, la migration et la sécurité alimentaire et énergétique, nous ne pouvons pas nous permettre de reléguer les relations économiques Maroc-UE au second plan", a souligné M. Alj, lors d’une rencontre au Parlement européen sur la thématique "Coopération et commerce UE-Maroc pour un développement durable en Méditerranée".

Il a appelé, à cet égard, à protéger, promouvoir et développer la coopération économique et commerciale Maroc-UE, laquelle est bâtie sur une relation qui s’est construite pendant des décennies, rapporte la MAP.

"Le secteur privé est présent, aujourd’hui, pour souligner les opportunités qui s’offrent à nous. Des opportunités que nous ne pouvons pas nous permettre de manquer, de reporter ou de mettre en danger", a indiqué le président de la CGEM, incitant les institutions européennes à travailler avec le patronat pour prioriser le potentiel économique des relations Maroc-UE et atteindre les objectifs communs.

Rappelant que la CGEM a commencé son action à Bruxelles, il y a un an, M. Alj a relevé que le message et la vision de son institution restent inchangés : "Le Maroc et l’Union européenne doivent, de façon réaliste, mettre la protection de leurs relations au centre de leurs priorités, sans laisser les impasses politiques prendre en otages ces relations".

Il a évoqué, à ce propos, l’importance politique et économique de deux aspects capitaux, à savoir les personnes et les synergies.
"Nous devons absolument nous concentrer sur les populations de la Méditerranée. Ce sont celles-ci – consommateurs, employés, clients, électeurs, citoyens – qui doivent être priorisées", a-t-il plaidé, estimant qu’au vu du contexte de crise actuel, "les entreprises sont la clé de la réussite".

Car, a-t-il expliqué, "ce sont les entreprises qui sont appelées à mettre en œuvre les transitions verte et numérique, même dans le cadre de scénarios de crise globale des filières et des intrants, à créer et à maintenir à tout prix les emplois qui permettent aux familles de survivre, et aux potentiels immigrants de rester dans leurs pays, à mobiliser et à organiser les ressources sur le terrain, afin de s’assurer du développement de leurs territoires, à qualifier les individus et à assurer un contexte d’emploi qui garantit les opportunités aux jeunes, aux femmes et aux minorités".

"Si nous laissons les menaces de tout genre mettre en danger ou en arrière-plan le commerce, qui est la raison d’être des entreprises, c’est tout cela que nous mettons en danger", a-t-il dit, ajoutant que "la CGEM, qui est la voix du secteur privé au Maroc, représentant plus de 90.000 membres directs et affiliés, dont 95% de TPME, veut apporter la perspective de ces entreprises au débat institutionnel sur les relations Maroc-UE, qui soit pragmatique, pratique, économique et tournée vers le futur".

Et de conclure que dans un contexte géopolitique de plus en plus compliqué, instable et difficile pour les entreprises, le Maroc reste un partenaire fiable, qui est désormais le plus grand partenaire commercial de l’UE en Afrique, et représente près de 25% du commerce total de l’UE dans le voisinage sud.

Organisée par la CGEM, en partenariat avec le Parlement européen, la rencontre, qui a exploré les opportunités de coopération étroite entre l’UE et le Maroc dans le contexte géopolitique actuel, a débattu du "potentiel des relations UE-Maroc" et des opportunités de "l’intégration économique" et de la "coopération en matière d’énergies renouvelables".
Elle a vu la participation de députés européens, de parlementaires marocains, de membres de la CGEM et de l’association patronale européenne BusinessEurope.

La CGEM et son homologue européenne BusinessEurope avaient publié, en septembre dernier, une déclaration commune appelant les institutions de l'UE à la modernisation de l'accord commercial UE-Maroc. Cet alignement du secteur privé autour d'une opportunité clé pour l'Europe a fait écho lors d’un récent discours du vice-président exécutif de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, qui a souligné, lors du Business Dialogue UE-Maroc, organisé en mai dernier à Marrakech, la grande opportunité d'intégrer les économies marocaine et européenne, notamment dans les domaines de la durabilité et des énergies renouvelables.


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